Les sont les sabres japonais produits pour l'armée et la marine de l'empire du Japon à partir de la fin des samouraïs en 1868. Durant l'ère Meiji (1868-1912), les idéaux, armes et armures japonaises sont progressivement remplacés par des tactiques, des armes et des uniformes d'influence occidentale. Le Japon adopte la conscription militaire en 1872 et les samouraïs perdent leur statut séculaire de « protecteurs du Japon ». Les épées guntō produites en masse deviennent partie intégrante de l'équipement standard de la nouvelle armée et prennent la place des épées de la classe samouraï durant l'époque féodale. Durant l'ère Meiji, la classe des samouraïs est graduellement dissoute, l'édit Haitōrei de 1876 interdit le port des épées en public, excepté pour certaines personnes comme les anciens seigneurs daimyos, l'armée et la police. Les forgerons peinent à gagner leur vie durant cette période de modernisation et beaucoup d'entre eux se reconvertissent dans la fabrication d'autres produits comme les couverts et les ustensiles. Les actions militaires du Japon en Chine et en Russie aident à ressusciter la manufacture d'épées et, durant l'ère Shōwa (1926-1989), avant et pendant la Seconde Guerre mondiale, les épées étaient déjà produites industriellement. Durant les années précédant la Seconde Guerre mondiale, tous les officiers militaires japonais sont tenus de porter une épée. Des armes fabriquées traditionnellement sont produites durant cette période mais afin de fournir une grande quantité d'épées, des forgerons, avec peu ou pas d'expérience en fabrication traditionnelle, sont recrutés. De plus, l'acier japonais (tamahagane) utilisé pour fabriquer les épées est limité et d'autres types d'acier lui sont ainsi substitués. Des astuces pour accélérer la production ont également été adoptées, comme l'utilisation de marteaux-pilons et le fait de tremper la lame chaude dans l'huile plutôt que dans l'eau, ce qui créée des épées sans les caractéristiques uniques des authentiques épées japonaises.