Le socinianisme est un courant chrétien remontant au XVI siècle et développé par l'Italien Fausto Socin (Fausto Sozzini) qui refuse la doctrine chrétienne de la Trinité, et se présente comme libéral.
Au , avec Lelio Sozzini (1525-1562) et surtout son neveu Fausto Socin (1539-1604), naît l'unitarisme. Ces deux membres de la famille Sozzini appartiennent à la première et à la seconde génération de réformateurs de la chrétienté institutionnalisée. Entreprise par Martin Luther en 1517, la Réforme s'attaquait au pouvoir politique et magistériel du pape, ainsi qu'à l'état moral de l'Église, atteinte par de nombreuses pratiques de corruption et de multiples façons de gagner de l'argent.
Les Sozzini sont une famille distinguée de juristes de Sienne, Italie, alors république indépendante. Son oncle, Mariano Sozzini, est connu comme étant proche du parti qui mena au pouvoir Pandolfo Petrucci. Son cousin, Mariano Sozzini (junior, 1482-1556), est professeur de droit à Sienne, Pise, Padoue et Bologne, et surnommé Princeps Iurisconsultorum. Il a sept fils.
Lelio Sozzini s'enfuit d'Italie pour pouvoir vivre calmement dans la Genève calviniste. Il déchante et part de nouveau, pour la Pologne, où il commence à propager ses idées, lorsqu'il meurt prématurément.
Du côté de sa mère, Lelio Sozzini était allié à la famille du pape Pie III (Francesco Tedeschi Piccolomini, 1440-1503, pape pendant vingt-six jours seulement en 1503). Il étudia le droit à Padoue pour respecter la tradition familiale.
Son neveu Fausto menait la belle vie à Florence. Il finit cependant par adopter les idées de son oncle et partit pour Bâle afin d'y répandre ce qu'on va vite appeler « socinianisme ».
Le socinianisme aura mis en avant la tolérance et la charité en s'opposant à la persécution religieuse. Les sociniens reconnaissent comme frères chrétiens tous ceux qui s'efforcent de mettre en pratique l'enseignement de Jésus-Christ, quelles que soient par ailleurs leurs options théologiques. Ils regardent le Nouveau Testament comme seule source de vérité en matière d'éthique, de piété et de doctrine.