Les Zagwés sont une dynastie royale ayant régné en Éthiopie de 1140 à 1270 et ayant christianisé la population. Sous son règne, Aksoum cesse d'être la capitale de l'empire et s'efface au profit de la région montagneuse du Lasta.
Le moine Takla Haymanot, à cette époque, persuade le descendant d'Esther d'abdiquer en faveur du roi légitime Yekouno Amlak qui règne sur le Choa. Une autre tradition, confirmée par les historiens, fait monter sur le trône d’Éthiopie la dynastie des Zagwé au milieu du (1140).
Entre 1147 et 1150, on sait qu’un souverain d’Éthiopie Mara Tekle Haymanot demande au patriarche du Caire Jean la déposition du métropolite Habib (Michel d’Itfiyah) qu’il dit être trop vieux pour sa charge, mais qui en réalité refuse de reconnaître l’empereur en question parce qu’il est un usurpateur. La nouvelle dynastie, qui fonde ses droits au trône sur un légendaire mariage de Mara Tekle Haymanot avec Masoba Warq la fille d’un des derniers rois d’Aksoum, Del Na'od ou Armah, reste cependant au pouvoir, et l’Église la reconnaît. Elle appartient à la vieille population Agao (ou Agaw ce qui a donné zä-Agäw : des Agaw), et est originaire du Bougéna.
vignette|Bete Giyorgis (Saint George), Lalibela.
Dans un esprit de conquête, les rois zagwés sont sur ces terres païennes au pour asseoir leur pouvoir. En arrivant dans la région de Lalibela, ils veulent montrer qu'ils sont une dynastie très religieuse et que leur arrivée au pouvoir va engendrer la renaissance du christianisme dans le pays. Sous l'impulsion du roi Lalibela, le centre du royaume se transporte au cœur des montagnes du Lasta. Il y fonde une «nouvelle Jérusalem», en faisant bâtir des églises monolithiques, creusées dans le roc.
La liste des rois Zagwé varie selon les auteurs. L'hypothèse la plus probable est qu'il y eut cinq rois entre 1117 et 1268. Trois noms se détachent : Yemrehanna Krestos, connu pour avoir fondé une église sur le flanc de la montagne Abouna Yosef, Lalibela (v. 1190-1225) et Na'akueto La'ab.