Paul-Louis Couchoud, né à Vienne (Isère) le et mort à Vienne (Isère) le , est un philosophe, médecin, érudit et poète français, ami intime d'Anatole France. Il est connu pour ses poèmes, adaptations du haïku japonais en français, ses directions de publication, ses traductions, et ses écrits illustrant la thèse mythiste de la non-historicité de Jésus-Christ. Paul-Louis Couchoud entre à l'École normale supérieure en 1898 et en sort agrégé de philosophie en 1901. Il obtient une bourse du banquier Albert Kahn et, de à , il réside au Japon, pays pour lequel il se passionne. En 1905, il effectue un voyage en péniche sur les canaux français avec le sculpteur Albert Poncin et le peintre André Faure. Pendant le voyage, les trois amis tentent de composer des haïku en français. Il en résulte la publication d'un livre anonyme tiré à trente exemplaires, Au fil de l'eau. Ce recueil de en vers libres eut un certain retentissement. Il est considéré comme l'une des plus grandes réussites du haïku français. Couchoud étudie et traduit également des haijin japonais (Yosa Buson notamment) dans Les Épigrammes lyriques du Japon (1906), repris dans Sages et poètes d’Asie (1916). En 1907, Couchoud fait la connaissance d'Anatole France dont il reste l'ami et confident jusqu'à la mort de ce dernier, en 1924. Couchoud dira de lui : . Il fréquente donc le salon de son égérie, Madame Arman de Caillavet. Il était en troisième année de l'École Normale lorsque Jacques Chevalier y entra lui-même. Couchoud et Chevalier se lièrent d'une camaraderie confiante, précise Jean Lebrec sur le témoignage de Jacques Chevalier : « Plus tard, après avoir été l'auditeur de Loisy au Collège de France, Couchoud se ralliera même à une thèse allemande de la non-historicité de Jésus ; son mysticisme se réservera seulement du Mystère de Jésus en 1924 au Dieu Jésus en 1951, de « parler avec poésie des choses de la foi ». » Couchoud fait ensuite deux séjours au Japon et en Chine, dont il tire Sages et poètes d’Asie (1916), lequel sera traduit en anglais Japanese Impressions (1920).