Union Stock Yard & Transit Co., ou « The Yards », fut le nom du quartier des abattoirs de la ville de Chicago (Illinois) et de l'entreprise spécialisée dans l'industrie de la viande qui lui donna son nom. Aménagés en 1865 sur un ancien terrain marécageux par des compagnies de chemin de fer, les Union Stock Yards occupèrent une grande partie de New City, un secteur de South Side situé à mi-chemin entre l'aéroport international de Midway au sud-ouest et le quartier des affaires de la ville au nord-est.
Pendant , ils contribuèrent à faire connaître Chicago comme la « boucherie du monde » et le centre de l'industrie américaine du conditionnement de la viande durant des décennies. En 1848, soit 17 ans avant l'ouverture des abattoirs, est fondé le Chicago Board of Trade (CBOT), la première Bourse de commerce au monde dédiée au négoce de matières premières agricoles. Elle permet, entre autres, à la ville de s'imposer comme la plaque tournante du négoce de bétail.
vignette|gauche|Les Union Stock Yards en 1947.
De la guerre de Sécession (1861-1865) jusqu'aux années 1930, avec un pic en 1924, les grands abattoirs de Chicago (Union Stock Yards ; en français : « parcs à bestiaux ») ont transformé plus de viande que n'importe quel autre endroit dans le monde. Entre 1865 et 1971, plus de 1 milliard de têtes de bétail furent abattues dans les gigantesques usines des industriels de Chicago, en premier lieu Swift & Company, qui révolutionnèrent les techniques d'abattage et de distribution. Ville en plein essor, Chicago était le principal noeud ferroviaire du pays au milieu du .
Au cours de la guerre de Sécession, les grosses commandes de viande passées par l'armée de l'Union (Union Army, les forces armées américaines) donnèrent naissance à l'Union Stock Yard and Transit Company, financée par les compagnies de chemin de fer qui achetèrent un vaste terrain de 130 hectares au sud de la ville, permettant d'y contenir simultanément 21 000 vaches, 75 000 porcs, 22 000 moutons et 200 chevaux.