Le Service du travail obligatoire (STO) fut, durant l’occupation de la France par l’Allemagne nazie, la réquisition et le transfert vers l’Allemagne de centaines de milliers de travailleurs français contre leur gré, afin de participer à l’effort de guerre allemand que les revers militaires contraignaient à être sans cesse grandissant (usines, agriculture, chemins de fer). Les personnes réquisitionnées dans le cadre du étaient hébergées, accueillies dans des camps de travailleurs localisés sur le sol allemand. Il fut instauré par la loi du , faisant suite au relatif échec des politiques de volontariat et du système dit de Relève, qui aboutit à la présence en 1942, de venus de France en Allemagne, très en deçà des exigences de l'occupant.
L’Allemagne nazie imposa au gouvernement de Vichy la mise en place du , pour essayer de compenser le manque de main-d'œuvre dû à l’envoi d'un grand nombre de soldats allemands sur le front de l'Est, où la situation ne cessait de se dégrader. De fait, les travailleurs français sont les seuls d’Europe à avoir été requis par les lois de leur propre État et non par une ordonnance allemande. C'est une conséquence indirecte de la plus grande autonomie négociée par le gouvernement de Vichy comparativement aux autres pays occupés, qui ne disposaient plus de gouvernement propre.
L'exploitation de la main-d'œuvre française par le Troisième Reich a concerné des travailleurs obligatoires (les requis du ), des travailleurs volontaires attirés par la rémunération ou « prélevés » dans les entreprises dans le cadre de la Relève ainsi que les prisonniers de guerre. Un total de français fut acheminé vers l'Allemagne entre et auquel s'ajoutait la partie des soldats prisonniers retenus de force dans le pays, dont le nombre initial s'élevait à . Les travaux de recherche citent le chiffre de qui auraient travaillé en Allemagne entre 1942 et 1945. La France fut le troisième fournisseur de main-d'œuvre forcée du Reich après l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) et la Pologne et fut le pays qui lui donna le plus d'ouvriers qualifiés.
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Partant d’une lecture des auteurs néolibéraux, dans le sillage de Michel Foucault, il s’agit de penser l’élaboration de l’architecture dissidente dans son opposition à la cellule spatiale familialiste et du travail et son mode de reproduction saisi comme impasse. S’impose alors une proposition érotique contre le devenir-privé du monde.