Principes de la philosophie du droit (en allemand, Grundlinien der Philosophie des Rechts) est un ouvrage de philosophie publié par Georg Wilhelm Friedrich Hegel en octobre 1820 à l'usage de ses étudiants à l'université de Berlin. Ce livre a eu ensuite une influence considérable non seulement pour la philosophie, mais pour toute la théorie politique et sociale au comme au , qu'il s'agisse du marxisme, du socialisme, du libéralisme ou du fascisme. Principes de la philosophie du droit est paru en octobre 1820 à la Librairie Nicolai à Berlin avec le sous-titre : Droit naturel et science de l'État en abrégé (all. Naturrecht und Staatswissenschaft im Grundrisse). L'ouvrage a été soumis à la censure royale en 1820. La page de titre originale indique l'année 1821 car Hegel craignait que la publication ne soit retardée en raison de la censure. Il s'agit d'un manuel de cours divisé en 360 paragraphes que Hegel commentait lors des cours qu'il consacrait à la philosophie du droit mais il explique également dans la Préface qu'il entend toucher par son livre un plus large public. La philosophie du droit développe une partie du système de la philosophie publié précédemment sous le titre Encyclopédie des sciences philosophiques (Heidelberg, 1817). Elle correspond à la théorie de l'esprit objectif. On peut considérer cette partie comme la philosophie pratique de Hegel qui comprend aussi bien une théorie juridique, politique et sociale qu'une éthique. Les cours sur la philosophie de l'histoire sont à leur tour un développement du dernier chapitre des Principes de la philosophie du droit. Les Principes de la philosophie du droit présentent la genèse de l’esprit objectif. L’esprit désigne le sujet (comme individu, comme État, comme peuple, comme figure d’une œuvre d’art, comme Dieu vénéré dans une religion, etc.) qui se réalise en intégrant l’objet multiple qui lui fait face. Par exemple, un propriétaire est un esprit dans la mesure où il se constitue comme tel en faisant sien le terrain, par hypothèse constitué de partes extra partes dont il prend possession.