vignette|redresse=1.5|Disque bi de jade provenant de la culture de Liangzhu (3300 - ). Le terme bi lui est largement postérieur. Cet objet de néphrite reste aujourd'hui très énigmatique pour les archéologues traitant de cette culture. Il a fait l'objet de nombreuses interprétations au cours de ces derniers millénaires. Musée national de Chine, Pékin.
En Chine, le bi (chinois 璧) est un disque généralement en jade et percé d'un trou central, d'usage cultuel ou décoratif. La fabrication de bi remonte au moins à la culture de Liangzhu (3300 - ) et s'est poursuivie sur plusieurs millénaires, jusqu'à la dynastie Han. Mais des variantes, plus ou moins ornées, ont été réalisées bien après : le Musée national du Palais en expose un exemplaire orné de dragons sur une face et de grains ronds sur l'autre, datant de la dynastie Ming. Le bi semble avoir eu originellement une fonction rituelle, mais qui reste mal comprise et semble avoir varié au cours du temps.
Dès la culture de Xinglongwa (6200 - ), des objets de jade semblent figurer des objets fonctionnels, comme une dague de pierre polie, sous une forme ornementale.
Le disque « bi » (appelé aussi disque « pi ») est une sorte d’artéfact circulaire en jade, remontant à la Chine Néolithique. Ce sont les premiers objets cérémoniels apparus et ceux qui ont eu l'usage le plus long. Les premiers disques bi ont été produits durant le Néolithique récent, particulièrement par la culture de Liangzhu (3400 - ). Des exemplaires plus tardifs datent des dynasties Shang, Zhou et Han et sont, à ces époques, plus ou moins gravés et ornés de motifs répétitifs en relief.
À la suite de la diffusion de la technologie du verre depuis le monde antique méditerranéen et le Moyen-Orient, des disques bi en verre ont été produits durant la période des Royaumes combattants. Le dos est alors mat et sans aucun décor.
Le plus souvent, le bi se présente sous la forme d’un disque plat en jade avec un trou circulaire au centre.