Les catacombes de Rome sont les lieux de sépultures souterraines dans lesquelles les chrétiens de Rome, notamment, enterraient leurs morts lors des premiers siècles de l'Église primitive.
Le nom original de ces lieux était cœmeteria (dortoirs). Le terme « catacombe » vient du latin ad catacombas, c'est-à-dire « près des carrières », car une des premières catacombes, la catacombe de Saint-Sébastien, était dans une ancienne carrière. Mais ce n'est qu'à partir de que l'expression devint un nom générique pour ce genre de cimetière chrétien souterrain.
Les catacombes les plus importantes étaient chrétiennes, mais il en existait aussi pour les juifs et les païens.
Les premières catacombes furent creusées dès le en dehors de l'ancienne enceinte des murs (le long des voies d'accès à Rome), pour respecter la loi romaine obligeant d'ensevelir ou d'incinérer les cadavres à l'extérieur de la ville : c'est la limite du pomœrium. En ce sens, les Romains reprenaient l'ancienne pratique des Étrusques. En fait, un seul de ces cimetières portait le nom de , celui de San Sebastiano sur la Via Appia dont l'entrée se situait au fond d'une dépression, une combe, une carrière.
vignette|gauche|Mensa d'un arcosolium, .
L'opinion commune veut que les catacombes chrétiennes se développent à Rome dans les temps difficiles des persécutions et soient le lieu de réunions furtives des premiers chrétiens recherchés par la police. En fait, ces cimetières sont créés à l'usage des fidèles qui veulent dans la mort reposer côte à côte (notamment inhumation ad sanctos, « près des Saints » martyrs) au lieu d'être enterrés avec leurs proches. Les premières communautés chrétiennes établissent pour ce faire des cimetières en surface avec une partie souterraine, non pour se cacher (la police connaît parfaitement ces lieux, comme l'atteste leur descente dans la catacombe de Saint-Calixte pour arrêter le pape Étienne en 257 ou l'archidiacre Laurent de Rome le ), mais pour rentabiliser l'achat de terrains, ces catacombes formant des cimetières à hypogée beaucoup plus complexes et plus vastes que celles précédentes des Étrusques et des juifs.