Historiquement, la noblesse autrichienne (österreichischer Adel) constituait la classe privilégiée de l’Empire. Le système de la noblesse autrichienne est très proche de celui qui eut cours en Allemagne en raison de leur origine commune dans la noblesse du Saint-Empire. La noblesse a été officiellement abolie à la chute de l’Empire austro-hongrois en 1919. Les anciennes familles nobles et leurs descendants font toujours partie de la société autrichienne contemporaine mais ne disposent plus des privilèges qui furent les leurs. Tout noble vivant dans un territoire soumis à l’autorité des Habsbourg et qui prêtait allégeance à l’Empereur et à la dynastie était intégré à l’aristocratie autrichienne. Ceci s’appliqua donc aux membres des noblesses bohême, hongroise, polonaise, croate, dalmate ou encore lorraine. Les différenciations nationales au sein de la noblesse dite autrichienne sont donc extrêmement difficiles, particulièrement après l’établissement de l’Empire austro-hongrois. Un noble galicien pouvait ainsi être considéré comme un noble polonais, mais faisait partie également de plein droit de la noblesse autrichienne. La religion, au même titre que les distinctions nationales, n’a pas prise sur la noblesse autrichienne. Un noble autrichien pouvant appartenir à chacune des religions professées au sein de l’Empire, catholiques en Autriche, Hongrie, Croatie, Dalmatie ou Pologne, protestants en Bohême ou en Transylvanie, grec orthodoxes en Galicie, serbe orthodoxes en Voïvodine ou encore nobles juifs. La noblesse autrichienne peut aujourd’hui faire référence à deux catégories :