Vieux-Brisach (en allemand Breisach am Rhein) est une ville allemande du Bade-Wurtemberg, située sur le Rhin. Les Français l'appellent « Vieux-Brisach » par opposition à la ville alsacienne de Neuf-Brisach construite par Vauban au en regard, sur la rive française du Rhin. Elle est jumelée avec Saint-Louis et Neuf-Brisach dans le Haut-Rhin, en Alsace et aussi avec Pürgg-Trautenfels (Autriche) et Oświęcim (Pologne). La colline du Münsterberg de Breisach est occupée depuis fort longtemps. Dès le Hallstatt final, elle est le siège d'un établissement celtique, compté au rang des résidences princières. Le Münsterberg a fait, au cours des années 1980, l'objet de fouilles archéologiques qui ont permis d'affiner la chronologie de l'occupation et de démontrer son maintien à la Tène ancienne. Plusieurs nécropoles tumulaires proches confirment l'implantation humaine au sein de ce territoire à l'âge du fer. Ce rocher permet ensuite aux Romains d'y édifier un castrum en 260 afin de défendre leur frontière sur le Rhin contre les Alamans. Elle portait alors le nom celtique de Brisiacus (de l'anthroponyme gaulois *Brisios, Brisia et du suffixe -acum. Cf. Brizay, Indre-et-Loire, Brisiacum 1050) et était florissante. Aux et s, la colline fortifiée puis le village qui s'y érigea étaient le fief de la principauté épiscopale de Bâle, jusqu'en 1273. Pierre de Hagenbach y est tué en 1474, déclenchant la guerre de Bourgogne. Au , la ville devint le noyau d'un système de fortifications qui compta parmi les plus redoutables d'Europe. Sa situation très exposée lui valut d'être tantôt une tête de pont française, tantôt un avant-poste de l'Empire. Elle est assiégée et prise après 4 mois de siège (août-décembre 1638) par le duc de Weimar et le vicomte de Turenne, puis de nouveau en 1677 par le maréchal de Créquy. Rendu à l'Empire par les traités de Ryswick, Louis XIV de France fait construire Neuf-Brisach, face à Brisach, pour prévenir toute invasion d'outre-Rhin. Vieux-Brisach fut de nouveau assiégée et prise en 1703 par Vauban.