La taxidermie ou naturalisation est l'art de préparer les animaux morts pour les conserver avec l'apparence de la vie.
Le terme provient du grec ancien / táxis (ordre, arrangement) et de / dérma (la peau). Il apparaît pour la première fois dans le Nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle (1803-1804) de (1752-1832).
Le métier correspondant est celui de taxidermiste ou empailleur (vieilli).
gauche|vignette|330x330px|Atelier de taxidermiste au muséum de Toulouse, par Eugène Trutat.
Dans la Préhistoire, l'homme a commencé à maîtriser les techniques de base du tannage. D'autres techniques de conservation des corps morts ont ensuite été mises au point, notamment l'embaumement par les Égyptiens. À partir du , des techniques (celles décrites par Pierre Belon, par exemple) ont permis de préserver pour un temps les corps d'animaux ramenés des contrées nouvellement découvertes pour en enrichir les cabinets de curiosités ou une collection comme celle de l'Ashmolean Museum à Oxford (qui a possédé jusqu'en 1755 le corps empaillé du dernier dodo).
Réaumur publia en , dans la revue Philosophical Transactions of the Royal Society, un essai sur la préservation des oiseaux. Le vaste cabinet de spécimens qu'il constitua servit à son conservateur, Mathurin Jacques Brisson, pour rédiger son Ornithologie en (1760).
C'est vers la même époque, avec les travaux de Jean-Baptiste Bécœur en particulier, que la taxidermie est devenue une pratique plus sérieuse. En 1793, Louis Dufresne (, Champien, près de Péronne – ) devint taxidermiste au Muséum national d'histoire naturelle à Paris. Il retrouva la technique de Bécœur et la fit connaître par un article dans le Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle (1803-1804). Sa vaste collection personnelle (oiseaux) est aujourd'hui conservée au musée royal d'Écosse.
Pendant près de , les essais se sont limités à des explorations des possibilités de la technique du moment. Les principales techniques ont poursuivi leur évolution, par exemple pour ce qui est des composés chimiques utilisés pour conserver les parties organiques.