thumb|upright=1.2|Franklin Delano Roosevelt lors d'une séance d' « entretien au coin du feu »
La seconde Déclaration des droits (ou Second Bill of Rights en anglais) était une proposition faite par le président des États-Unis Franklin D. Roosevelt durant son discours sur l'état de l'Union le suggérant que la nation avait reconnu, et devait maintenant implémenter une seconde déclaration des droits. Roosevelt n'a pas demandé de changement dans la Constitution des États-Unis ; il demanda qu'une seconde Déclaration des droits soit implémentée, politiquement, et non par des juges fédéraux. La justification de Roosevelt était que les droits politiques garantis par la constitution et la Déclaration des droits se sont « montrés inadéquats pour nous assurer l'égalité dans la poursuite du bonheur ». Il voulait créer une déclaration des droits économiques qui garantiraient :
Un emploi avec un salaire décent (« living wage » en anglais) ;
La préservation de la liberté contre les distorsions de compétition et les monopoles ;
Un logement ;
L'assurance maladie ;
L'éducation ;
La sécurité sociale.
Roosevelt déclara qu'avoir ces droits garantirait la sécurité des États-Unis, et que sa place dans le monde dépendait de savoir jusqu'à quel point ces droits ainsi que d'autres similaires seraient mis en pratique. Plus tard, dans les années 1970, le juriste Tchèque Karel Vasak les catégorisait comme seconde génération de droits dans sa théorie des trois générations des droits de l'homme.
Bien que la seconde Déclaration des droits n'aboutit pas dans les formes proposées par le président Roosevelt, Randy Barnett et Cass Sunstein évoquent les influences de ce discours dans différents jugements de la cour suprême, constitutions à travers le monde (Finlande, Espagne, Ukraine, Roumanie, Syrie, Bulgarie, Hongrie, Russie, et Pérou), ainsi que dans la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Ils le classent comme « engagement constitutif » (Constitutive Commitments).