vignette|upright=1.3|Reproduction sur une gravure en bois de l'une des plaques de Torslunda en bronze, datant de l'âge de Vendel, découvertes à Öland en Suède.Elle représente un berserker (à droite) tirant une épée du fourreau, et, à gauche, Oden (probablement Odin). Le berserker (en vieux norrois berserkr, pluriel berserkir) désigne un guerrier-fauve qui entre dans une fureur sacrée (en vieux norrois berserksgangr, « marche, allure du guerrier-fauve ») le rendant surpuissant et capable des plus invraisemblables exploits. Quoique le personnage apparaisse surtout dans les sagas et les mythologies nordiques et germaniques (exemples : Arnwulf, Bernhari, Berthramm, Gundhramm, Haimric, Hlodwig, Richari, Theudberga, Warinhari, Wilhem, etc.), il est néanmoins attesté dans des sources plus historiques, comme le Haraldskvæði (voir le récit de la bataille du Hafrsfjördr) où les berserkers sont également appelés úlfheðnar, ou encore l'Histoire de Saint Olaf, dans la Heimskringla. « Berserk » pourrait signifier « peau d’ours » (du vieux norrois ber särk : « chemise [en peau] d’ours »). Il existe une autre théorie, qui interprète le mot en « sans protection » (du norvégien « berr särk », poitrine nue). Cette interprétation, guère contestée autrefois, fut battue en brèche à partir du milieu du . Elle revint en faveur entre les deux guerres mondiales, défendue par Erik Noreen, puis Hans Kühn. Depuis, la controverse demeure ouverte, mais la majorité des auteurs modernes pencherait plutôt, avec Otto Höfler, pour la première solution. Selon Régis Boyer, le mot berserkr peut signifier que le guerrier-fauve se battait à découvert (sans chemise), mais plus probablement qu'il avait la force d'un ours dont il portait la peau en guise d'armure (chemise d'ours). La signification « à découvert », « sans protection », pourrait aussi désigner non l'habillement mais une attitude de combat, un guerrier réputé brave ne portant pas de bouclier mais utilisant ses deux mains pour le maniement de l'épée ou de la hache (à la manière des « joueurs d'épée » - « double-solde » de la Renaissance).