thumb|Logo. Le T'ung-shan She ou Tongshanshe (同善社) « Société de coopération pour la bienfaisance » est un groupe religieux issu au début du du (先天道), un courant syncrétique né au de la mouvance Quanzhen, à unifier le taoïsme, le confucianisme, le bouddhisme puis d'autres religions comme le christianisme et l’islam. Le T'ung-shan She fut fondé en 1912 par Peng Ruzun (彭汝尊) (1873–1950 ?), alias Peng Huilong (彭回籠), l’Ancien de Huilong (回籠老人) ou l’Ancien qui enseigne la voie ancienne (述古老人), originaire du Sichuan. Se proclamant de Xiantiandao et se parant d’un titre de bouddha, il prétendait avoir été envoyé par Maitreya pour sauver le monde. Le groupe resta quelques années centré sur la province du Sichuan, puis installa en 1917 son siège administratif (officiellement dirigé par Yao Luoxcang 姚絡倉) à Pékin et se fit dûment enregistrer auprès la municipalité. T'ung-shan She s’était forgé des liens étroits avec l'élite traditionaliste, voire réactionnaire, obtenant l’appui de personnages influents comme Cao Kun (曹錕), troisième président de la République de Chine, ou Duan Qirui. Les gouverneurs militaires du Sichuan Liu Cunhou (劉存厚) et du Hubei Wang Zhanyuan (王占元), le préfet du Sichuan Lai Xinhui (賴心輝) comptèrent parmi ses cadres honoraires. Les branches se multiplièrent rapidement dans toute la Chine. En 1920, un deuxième centre, l'Unité (合一會), fut créé à Hankou pour soulager le siège de Pékin de certaines de ses responsabilités. En 1927, lors du retour du parti nationaliste au pouvoir après le succès de l’Expédition du Nord contre le gouvernement de Beiyang, les alliances politiques réactionnaires du mouvement lui valurent d’être interdit. Il ne disparut pas mais son expansion cessa. Certaines de ses branches s’engagèrent dans l’action politique clandestine ou furent impliquées dans des tentatives de rébellion armée : la section de l’Anhui se battit en 1939 contre la armée, la branche de Luoyuan au Fujian, partisane de la restauration impériale, tenta en 1944 de s’emparer de la préfecture.