La bataille de Sardarapat (en arménien : Սարդարապատի ճակատամարտ ; en turc : Serdarabad Savaşı) est une bataille de la campagne du Caucase lors de la Première Guerre mondiale livrée près de la ville de Sardarapat (aujourd'hui Armavir en Arménie) du au . Sardarapat n'étant qu'à quarante kilomètres d'Erevan, la bataille n'est pas seulement vue comme arrêtant la progression de l'envahisseur turc mais surtout comme ayant empêché l'anéantissement de la nation arménienne.
Deux mois seulement après la signature du traité de Brest-Litovsk (), l'Empire ottoman attaque les territoires arméniens de Russie : en violation du traité signé précédemment avec la République socialiste fédérative soviétique de Russie, la cinquième armée ottomane traverse la frontière en et attaque Alexandropol (aujourd'hui Gyumri) d'où l'armée russe s'est retirée à la suite de la révolution de 1917. L'armée ottomane souhaite écraser l'Arménie et s'emparer de la Transcaucasie pour relier les États turcs entre eux (panturquisme). Le gouvernement allemand, qui n'approuve guère l'initiative de son allié, refuse d'aider les Ottomans sur ce front.
À ce moment, seule une petite partie du territoire de l'Arménie russe n'est pas encore occupée par les Ottomans et ces régions ont accueilli un flot de trois cent cinquante mille réfugiés arméniens fuyant le génocide arménien.
gauche|vignette|233x233px|Tovmas Nazarbekian.
En passant à l'attaque en , la armée turque a commencé à occuper les territoires de l'Arménie occidentale. En avril, après l'échec des pourparlers de paix de Trabzon, le commandant de la , Mehmet Vehib Pacha, a déplacé des troupes en Transcaucasie. Profitant de la politique de la direction de la nouvelle fédération transcaucasienne, les troupes turques ont capturé la forteresse de Kars le , menaçant directement pour Alexandropol.
Après l'occupation de Kars, les commandants Ottomans fixèrent aux autorités transcaucasiennes de nouvelles conditions, telles étaient la remise d’Akhalkalaki, Akhaltsikhe et Alexandropol, ainsi que le chemin de fer Alexandropol-Julfa, devait être mis à la disposition des troupes turques pour se déplaces et avoir usage libre de tous les chemins de fer vers Tabriz et Transcaucasie jusqu'à la fin de la guerre contre les Britanniques.