thumb|Enseignement de Charcot à la Salpêtrière : le professeur montrant à ses élèves (dont Joseph Babinski à droite sur le tableau) sa plus fidèle patiente, « Blanche » (Marie) Wittman, en crise d'hystérie. Détail du tableau d'André Brouillet : Une leçon clinique à la Salpêtrière, 1887).
Le terme hystérie désigne, d'après la définition du Vocabulaire de la psychanalyse (1967), une , dans laquelle le conflit psychique peut s'exprimer par des symptômes physiques d'ordre fonctionnel ou psychologiques comme des crises émotionnelles, éventuellement des phobies. Cette définition de l'hystérie a eu cours en médecine, neurologie et psychiatrie jusqu'à la fin du siècle. Dans une approche renouvelée par Jean-Martin Charcot à la fin du siècle, l'hystérie est à la base des découvertes de Sigmund Freud en psychanalyse.
L'hystérie fut longtemps associée aux femmes, au diable dans une perspective religieuse (Moyen-Âge), avant d'évoluer vers une approche plus savante et désexualisée (- siècles), où elle apparaît aussi bien féminine que masculine.
Les symptômes physiques, d'apparence neurologique, pérennes ou transitoires, souvent déficitaires peuvent prendre la forme de paralysies, de troubles de la parole ou de la sensibilité, voire de crises pseudo-épileptiques ou de comas « psychogènes ».
En psychiatrie américaine (APA) et au niveau international, la notion d'hystérie ne fait plus partie des classifications médicales modernes comme celles du DSM (DSM-IV-TR) et de la classification internationale des maladies (CIM-10). Elle y est dispersée dans les catégories trouble de conversion, trouble de la personnalité histrionique et trouble somatoforme. De nombreuses controverses existent quant à l’existence même de l’hystérie en tant que réalité scientifique.
Le terme d'hystérie est, dans un usage moderne, mobilisé dans un objectif sexiste, afin de discréditer la parole portée par les femmes. Il fait également l'objet d'une réappropriation féministe.
Le mot hystérie est apparu en français au début du , dérivé régressif d'après l'adjectif hystérique.