vignette|droite|Épave d'Uluburun vignette|droite|Bateau phénicien vignette|300px|Voilier de commerce romain : mosaïque de la statio 55 de la Place des Corporations à Ostie vignette|droite|Bateau indien sur une pièce de monnaie de Vashishtiputra Shri Pulumavi, vers 100. La navigation dans l'Antiquité marque la première grande étape dans la conquête de l’espace maritime. Certaines îles de la mer Méditerranée ont été fréquentées par des chasseurs-cueilleurs peut-être dès le millénaire. À partir du Néolithique, la navigation s’intensifie et la Méditerranée devient très vite un trait d’union entre ses rivages, un moyen de communication par excellence. On a longtemps cru, en particulier à la suite de Richard Lefebvre des Noëttes, que les marins de l’Antiquité étaient incapables de se diriger en haute mer et que leurs navires, équipés d’avirons latéraux de gouverne et de voiles carrées, n’étaient que de piètres embarcations, au tonnage médiocre, incapables de s’éloigner des côtes ; grâce à des études nombreuses et aux acquis récents de l’archéologie sous-marine, les chercheurs se sont aujourd’hui dégagés de ces idées fausses et préconçues. C’est sans doute pour limiter les pertes que les civilisations antiques du pourtour méditerranéen distinguent la mauvaise saison, de novembre à mars, l’hiver, de celle propice aux échanges maritimes réguliers, l’été. La mauvaise saison se caractérise par l’instabilité du temps, l’impossibilité de prévoir les perturbations et la violence des tempêtes : la mer est dite « fermée » (mare clausum). L'été, en revanche, est dominée par le beau temps et les vents sont généralement bien établis. Ainsi, selon les termes de Végèce : Malgré tout, les relations maritimes ne sont pas pour autant interrompues durant l'hiver, la mer Méditerranée connaissant de belles périodes de calme. En outre, les saisons où l’on évite de s’embarquer peuvent différer selon les régions. Par exemple, dans l’océan Indien, la navigation est rendue impossible par la mousson d’été.