Le terme pontife, du latin pontifex, étymologiquement « qui fait le pont (sacré) », est utilisé dans la Rome antique pour désigner les membres de l'un des quatre collèges sacerdotaux de la religion romaine, le collège pontifical. Ce titre désigne actuellement, par extension, une personne revêtue d’un ministère sacré, le ministre d’une religion. Le pontificat désigne la dignité de pontife ou le temps pendant lequel un pontife a exercé son autorité. vignette|Denier de César, au revers les attributs du pontifex maximus : simpulum, aspergillum, securis, et apex. Crawford 443/1; CRI 9; Sydenham 1006; RSC 49 Collège des pontifes À Rome, les pontifes sont chargés de l'entretien du pont sacré (pont Sublicius) et de surveiller la bonne observance des pratiques religieuses. La charge de pontife est exercée à vie, le recrutement se faisant par cooptation. Cette fonction a varié selon les époques. À l'origine ils jouent le rôle de jurisconsulte, c'est-à-dire qu'ils interprètent les lois existantes en s'aidant des augures pour les problèmes difficiles. Ils créent ainsi la première jurisprudence et écrivent les grands traités et recueils de lois. À partir du la laïcisation du droit s'accompagne de l'ouverture de la fonction de jurisconsulte aux plébéiens. Cette compétence n'est donc plus dévolue aux pontifes. Ils s'occupent aussi des temples ne disposant pas de clergé propre. De plus ils tiennent les archives, ils consignent les faits notables dans les Grandes Annales, ainsi que diverses choses comme les cultes, les précédents en matière de droit. Les Grandes Annales sont tenues secrètes pendant longtemps jusqu'à ce que le grand pontife Mucius Scaevola les rende publiques en Recrutés à l'origine exclusivement chez les patriciens, la Lex Ogulnia en autorise l'accession à cette charge aux plébéiens. À la tête du collège pontifical, leur chef, le grand Pontife (pontifex maximus) porte le titre le plus élevé de la religion romaine et surveille les activités des autres pontifes.