La technique du backmasking, ou backward masking consiste à enregistrer des sons ou des messages à l'envers sur une piste musicale. Un message trouvé par inversion phonétique peut être involontaire et ne pas relever de cette technique. Cette technique a été popularisée par les Beatles, qui ont utilisé des instruments (dont la voix) enregistrés à l'envers sur leur single Rain et leur album Revolver qui a suivi, en 1966. D'autres artistes ont depuis employé ce procédé pour des raisons artistiques ou satiriques, sur des enregistrements analogiques et numériques. La technique a également servi à censurer des mots ou des expressions pour la sortie de chansons « présentables » auprès des maisons de disques ou des auditeurs non avertis. Les messages à l'envers sont un sujet controversé aux États-Unis depuis les années 1980, lorsque des groupes chrétiens prétendirent que des artistes de rock les utilisaient dans des buts « sataniques ». Cela conduisit à des manifestations où des disques furent brûlés et à des propositions de lois devant les gouvernements des États et le gouvernement fédéral. Que ces messages existent ou non reste sujet à débat, de même que la question de savoir si le backmasking peut servir à influencer subliminalement quelqu'un. En 1877, Thomas Edison inventa le phonographe, un appareil permettant d'enregistrer et de reproduire des sons sur un cylindre en rotation avec un stylet (ou « aiguille ») attaché à un diaphragme monté à l'extrémité étroite d'un cor. En 1888, Emile Berliner inventa le disque phonographique à gravure horizontale, et son idée supplanta le phonographe d'Edison dans les années 1920 ; le brevet de Berliner expira en 1918, ce qui permit à d'autres de reprendre librement son invention. Outre la recréation des sons enregistrés par le placement du stylet sur le cylindre (ou le disque) et sa rotation dans le même sens que durant l'enregistrement, on pouvait entendre des sons différents en faisant tourner le support en sens inverse.