Le Club de Regatas Vasco da Gama est un club brésilien de football basé à Rio de Janeiro. Il a été fondé le , par un groupe de rameurs s'inspirant des célébrations du quatrième centenaire de la découverte de la route maritime vers les Indes. Cette route a en effet été découverte par le navigateur portugais Vasco de Gama. Au , l'aviron est le sport le plus important à Rio de Janeiro. À cette époque, quatre jeunes hommes - Henrique Ferreira Monteiro, Luis Antonio Rodrigues, José Alexandre d'Avelar Rodrigues et Manuel Teixeira de Souza Júnior - qui ne voulaient pas se rendre à Niterói pour ramer avec les bateaux du club Gragoatá, décident de fonder un nouveau club. Le 21 août 1898, avec 62 autres membres (la plupart des immigrés portugais), ces passionnés d'aviron créent le Club de Regatas Vasco da Gama. Inspirés par les célébrations du de la première voile en partance de l'Europe vers l'Inde, les fondateurs choisissent le nom de l'explorateur portugais Vasco de Gama ayant ouvert la voie vers la découverte du Brésil, pour nom de baptême. Au début du , le football fait son entrée au Brésil et c'est l'engouement. La section football du Club de Regatas Vasco da Gama est alors créée, en la fusionnant au Lusitania, un autre club essentiellement composé d'immigrés portugais. Au début, le Vasco évolue dans les plus petites divisions. Au bout de quelques années, il devient champion de ligue B (en 1922) et accède ainsi à la ligue A. La Ligue Métropolitaine de Rio de Janeiro est alors dominée par des clubs composés de membres des grandes familles bourgeoise de la ville, comme Fluminense, Botafogo, Flamengo et America. Pour son premier championnat dans l'élite carioca, en 1923, le Vasco est sacré champion, avec une équipe composée de blancs, noirs, « mulâtres », métis et de joueurs de différentes classes sociales. L'équipe est alors dirigée par Ramon Platero qui inaugure de toutes nouvelles méthodes d'entrainement. La victoire sans contestation de Vasco remet en cause tout l'édifice idéologique de l'élitisme sportif, qui considérait le sport en général comme une propriété privée de la bourgeoisie du pays.