Charles Émile Souvestre, né le à Morlaix et mort le à Montmorency, est un avocat, journaliste et écrivain français. Au cours de sa vie, il a exercé plusieurs métiers, avocat, journaliste, enseignant, mais la passion d'écrire a dominé sa vie et il a produit une œuvre abondante et variée, interrompue par une mort prématurée due à des problèmes de santé apparus dès les années 1820. Son œuvre abondante traite de sujets variés, notamment, sous forme de récits documentaires ou de fiction, de l'ethnographie de la Bretagne. Il a ainsi contribué, sous la monarchie de Juillet, à la formation d'une image littéraire et politique de cette région. Son épouse était Nanine Papot, écrivaine sous le nom de plume de « Nanine Souvestre ». Émile Souvestre est le fils de Marie-Françoise Boudier, née à Landivisiau et de Jean-Baptiste Souvestre (1757-1823), notable morlaisien né à Guingamp, ingénieur des Ponts et Chaussées de profession, qui avait eu deux filles de son premier mariage avec Perrine Le Goff et trois fils du second, Émile Souvestre étant le plus jeune. Il est élevé en nourrice à Saint-Pol-de-Léon et revient à quatre ans dans la maison construite en 1792 par son père sur le quai de Tréguier. Il est très attaché à ses demi-sœurs et à ses nièces. Ses amis étudiants étaient invités aux vacances scolaires à Morlaix ou à Penzé en Taulé. Son père, souhaitant qu’il aille à l’École polytechnique, lui fait faire ses études secondaires au collège royal de Pontivy, où il se lie d'amitié avec plusieurs condisciples auxquels il restera très attaché : Ange Guépin, Eugène Guieyesse. En 1823, il opte pour des études plus conformes à ses inclinations, à la faculté de Droit de Rennes. Son correspondant est J. M. Alexandre de Kerpen, libraire. Ses amis de l'époque sont Édouard Turquetty, poète romantique, Hamon, Évariste Boulay-Paty, Hippolyte Lucas, mais aussi le futur ministre Adolphe Billault... Dès cette époque, en 1825, il voit ses poésies publiées dans le journal du Nantais Camille Mellinet, le Lycée armoricain.