Le test du canard (en anglais ) est un type d'inférence qui, dans sa forme la plus fréquente, s'énonce ainsi : Ce raisonnement analogique implique qu'un sujet peut être catégorisé d'après certaines de ses caractéristiques apparentes. L'expression désignant cette inférence par association de traits est d'abord employée aux États-Unis durant la guerre froide, dans le contexte du maccarthysme, et censée faciliter l'identification de sympathisants communistes supposés. Sur le plan linguistique, cette analogie s'analyse comme une imbrication de métonymies et de métaphores sur le plan cognitif, comme un prototypage. Si l'inférence semble relever plutôt de la classification populaire que de l'ornithologie savante, le développement de l'éthologie et les réflexions contemporaines sur la notion d'espèce tendent à accréditer une approche à partir des traits communs, y compris comportementaux. Le du canard pose cependant des problèmes épistémiques, notamment sur l'existence des espèces et la nature de l'inférence mise en jeu : s'agit-il d'une induction, d'une abduction, d'un sentiment épistémique ? Il est par ailleurs sujet à certains biais cognitifs. Bien que l'origine de l'expression soit obscure, le contexte de sa popularisation permet d'en clarifier le sens. alt=Portrait d'homme peint|vignette|Portrait par John Singer Sargent de James Whitcomb Riley, surtout connu pour ses poèmes pour enfants et la célébration de sa région natale, l'Indiana. L'origine de cet est souvent attribuée au poète américain James Whitcomb Riley (1849-1916) sous la forme suivante : La citation est toutefois absente de l'édition commémorative en dix volumes de ses œuvres complètes et pourrait être apocryphe. Plusieurs auteurs font par ailleurs remonter le test aux exhibitions du canard de Vaucanson, au . Il s'agirait en ce sens d'une sorte de test de Turing. alt=Photographie en noir et blanc du visage d'un homme fumant, le regard pensif|vignette|gauche|Le test du canard a notamment été employé par Joseph McCarthy à l'encontre du journaliste Edward R.