L’organologie (du grec ancien ὄργανον (organon) « instrument » et de λόγος (logos) « discours ») a pour objet l'étude des instruments de musique et leur histoire. Elle est basée dès l'origine sur les examens et les analyses iconographiques, picturaux, sculpturaux et manuscrits des recherches musicologiques et ethnomusicologiques dans les cultures et les civilisations du monde entier. Ses domaines sont larges et étendus, de l'archéologie aux technologies les plus modernes en passant par la restauration et la classification des instruments. Cette discipline scientifique qui naît au est une composante de la musicologie et de l’ethnomusicologie, dans ce dernier cas on parle d’ethno-organologie. La classification actuelle, dérivée de la classification de Mahillon et systématisée par Erich von Hornbostel et Curt Sachs en 1914 (voir l'article Système Hornbostel-Sachs), qui est présentée à tort comme étant d’origine indienne, est en fait une évolution de l’ancienne classification ternaire historique en « cordes, vents et percussions ». Celle-ci, imaginée au tournant du par Cassiodore (œuvre : Institutiones musicae dont la valeur symbolique religieuse qui a présidé à cette tripartition instrumentale a surtout comme but d'établir une morale chrétienne) est immédiatement reprise par son parent Boèce (traité : De Institutione Musica rédigé vers 510). Pierre Trichet remarque dans son Traité des instruments de musique vers 1640 que cette classification est insatisfaisante puisque certains instruments sont mixtes (arc musical, guimbarde, tambour à friction tournoyant). Des classifications plus anciennes ont existé, notamment classification selon huit matériaux en Chine dès le avant notre ère : métal (trompette, cloche), pierre (flûte, lithophone), bois (flûtes, hautbois), terre cuite (ocarina, tambour en terre), bambou (flûtes), peau (tambour), calebasse (sheng), soie (cordes). Plusieurs systèmes de classification internationale sont proposés, principalement la classification en quatre classes de Victor-Charles Mahillon: instruments autophones, à membranes, à vent, à cordes.