Les paramécies sont des eucaryotes unicellulaires constituant le genre Paramecium, de la famille des (embranchement des Ciliés, division des Alvéolés).
Certaines espèces, dont , sont souvent utilisées comme organisme modèle dans les laboratoires de microbiologie. On les élevait autrefois sous forme d'infusoires pour les besoins scolaires (découverte des micro-organismes en sciences naturelles), ou en aquariophilie pour nourrir les alevins.
Le terme paramécie dérive du grec (« oblong, ovale »).
vignette|Schéma représentant une paramécie. Légende : 1 - vacuole pulsatile, 2 - canaux radiaux, 3 -vacuole alimentaire, 4 - macronoyau, 5 - micronoyau, 6 - cils vibratils, 7 - péristome, 8 - cytopharynx, 9 - cytostome, 10 - cytoprocte.
La taille de la cellule varie de de long suivant les espèces.
La paramécie utilise des cils pour se déplacer et se nourrir (essentiellement de bactéries, par phagocytose) :
la ciliature somatique, qui recouvre la cellule et bat de façon synchronisée, lui permet de se déplacer ;
une ciliature orale distincte couvre la grande invagination ventrale en forme d'entonnoir, le péristome, qui mène jusqu'au cytostome (la bouche).
Les paramécies ont, comme les mitochondries, la particularité de présenter des exceptions à l'universalité du code génétique.
Les paramécies vivent isolées en eau douce, mais peuvent produire des biofilms caractéristiques quand leur nourriture est abondante (généralement en contexte d'eutrophisation locale et momentanée due à la décomposition de feuilles mortes). Elles peuvent être trouvées en abondance dans les étangs, de petits cours d'eau lents, et en biofilm en surface de flaques ou d'eaux stagnantes (en présence de végétaux morts).
Elles font partie des « infusoires » des anciens auteurs, nom qui provient du fait qu'elles apparaissent en grand nombre dans les infusions de végétaux (foins, thé, peaux de fruits, etc.), rendant leur culture et leur étude aisées.
vignette|Paramecium caudatum, dont la vacuole digestive est marquée au rouge congo.