Dans le christianisme, la grâce est une aide surnaturelle accordée par Dieu aux hommes pour leur salut, qui permet d'échapper à la damnation. Plus précisément, « la grâce est la faveur, le secours gratuit que Dieu nous donne pour répondre à son appel, devenir enfants de Dieu, fils adoptifs, participants de la divine nature , de la vie éternelle. Elle introduit dans l'intimité de la vie trinitaire. » Elle peut aussi correspondre au pardon, à l'affection, à l'amour et à la bienveillance divine. En Occident, les rapports de la grâce, qu'elle soit efficace ou suffisante, et du libre arbitre, ont été au cœur de controverses théologiques importantes. Le concept de grâce est aussi étroitement lié à l'idée de prédestination.
Dans la Bible, la grâce divine est la faveur gratuite de Dieu aux croyants. Paul de Tarse, dans ses épîtres aux Galates et aux Romains, traite abondamment du salut par la grâce. Ces textes justifient les débats ultérieurs sur ce sujet, débats qui se réfèrent tous à l'œuvre paulinienne.
Selon l'Église catholique, de nombreux passages du Nouveau Testament évoquent la grâce dans des sens, certes différents, mais indissociables. Il y a d'abord le passage de l'Annonciation à Marie: " Vous êtes comblée de grâce (...) vous avez trouvé grâce auprès de Dieu " (Luc 1, 28-30). C'est ainsi que, parlant de l'enfant jésus L'évangéliste Luc dit " La grâce était en lui " (Luc 2, 41) et précise plus loin qu'il "croissait en taille et en grâce" (Luc 2, 52). Jean dit à ceux à qui il écrit : "vous héritez ensemble de la grâce de vie (I Jean 3, 7). De même Pierre s'adresse à ses lecteurs en leur indiquant qu'ils partagent la vie de la grâce (I Pierre 3, 7); il cite plus loin du " Dieu de toute grâce " (I Pierre 5, 10). Paul de son côté, parle de la grâce qui est en Jésus Christ (II Timothée 2, 1) Par ailleurs, il évoque Jésus " par qui nous avons reçu l'apostolat " (Romains 1, 5), et précise à propos de Dieu qu'il a réalisé dans le Christ Jésus la grâce qui est dans les Corinthiens (I Corinthiens 1, 4).