Le Pays sicule (en hongrois Székelyföld, en roumain Ținutul Secuiesc) est une région historique et ethnographique transylvaine, en Roumanie. C'est là que vivent la plupart des Sicules de Transylvanie, population de langue hongroise localement majoritaire entre Târgu Mureș (en hongrois Marosvásárhely), Sovata (Szováta), Gheorgheni (Gyergyószentmiklós), Miercurea-Ciuc (Csíkszereda), Băile Tușnad (Tusnádfürdő), Cristuru Secuiesc (Székelykeresztúr), Baraolt (Barót) et Sfântu Gheorghe (Sepsiszentgyörgy). Le centre historique et culturel de la région est Odorheiu Secuiesc (Székelyudvarhely). C'est la seule région de Transylvanie où les magyarophones sont en majorité (71,4 % en 2002). Traditionnellement, l'Est du Pays sicule est à majorité catholique, l'Ouest à majorité calviniste, héritage du pacte de tolérance de l'ancienne Principauté de Transylvanie.
En français, l'appellation la plus courante est Pays sicule, traduction du roumain Ținutul Secuiesc. Le nom historique latin est Terra Siculorum, soit « Pays des Sicules ».
Trois étymologies ont été proposées :
une dénomination dérivée de szék, le « siège » civil et militaire des confins frontaliers du royaume magyar, en référence au statut et à l'organisation territoriale des Sicules au Moyen Âge : si cette hypothèse est exacte, une traduction plus fidèle au hongrois Székelyföld pourrait être littéralement « Pays/terre » (föld ) « des Siégeois » ;
le nom turco-altaïque Eskil d'un clan bulgare, la Transylvanie ayant fait partie de l'empire des Bulgares du Danube aux (on retrouve Eskil chez les Bulgares de la Volga) ;
un mot hongrois formé sur szëg/szög « coin » de façon parallèle à szegély « bord », les Sicules étant les habitants des frontières.
De 1952 à 1968, à l'époque communiste, la région est désignée sous le terme de « Province autonome magyare » (Magyar Autonóm Tartomány, Regiunea Autonomă Maghiară), qui inclut le Pays sicule et constitue alors une subdivision administrative.