Pascal Ory, né le à Fougères, en Ille-et-Vilaine (Bretagne), est un historien français et membre de l'Académie française. Orientant ses recherches vers l'histoire sociale de la France au cours de l'époque contemporaine, via son histoire politique et son histoire culturelle, il est professeur émérite d’histoire contemporaine à l'université Paris Panthéon-Sorbonne. Il a aussi enseigné à l’École des hautes études en sciences sociales (ÉHÉSS), à Sciences Po Paris et à l'Ina Sup. Depuis 2017, il écrit des chroniques sur la politique culturelle dans Le Journal des arts. Pascal Ory est le fils de Jacques Ory, ancien séminariste, journaliste à Ouest France, chansonnier et poète. Dans le cadre de ses études secondaires, Pascal Ory étudie au lycée de garçons de Rennes, de nos jours le lycée Émile-Zola. Ancien pensionnaire de la fondation Thiers (, de 1973 à 1976), il est assistant à l’École supérieure de guerre de Paris et à l'université de Paris X-Nanterre, enseignant à l'université Paris-IX et professeur à l'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, où il crée le département d’histoire, le DEA d’histoire sociale et culturelle et le Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines, aujourd'hui Institut d’études culturelles. Il écrit son mémoire de maîtrise sur les Chemises vertes d'Henri Dorgères et l'extrémisme politique de la colère paysanne durant l'entre-deux-guerres, puis sa thèse sur la culture et la politique durant le Front populaire. Élève de Jean Delumeau, puis de René Rémond qui fut son directeur de thèse, il est l’un de ceux qui ont, dès les années 1970, contribué à mieux définir l’histoire culturelle. À ce titre, il a fondé et préside l'Association pour le développement de l'histoire culturelle. Son enquête scientifique porte sur quatre axes : la culture, la nation, les mythologies du contemporain et le corps moderne. Ses premiers livres, écrits pour des raisons éthiques liées à la découverte des ambiguïtés de l’Occupation, portaient sur la Collaboration et se rattachent donc au second axe, mais dès cette époque, son identité universitaire portait principalement sur le premier.