Voskhod 2, la huitième mission spatiale soviétique et la deuxième du programme Voskhod, se déroule les 18 et . Le vaisseau emporte deux cosmonautes. À la fin de la première orbite, l'un des deux, Alexeï Leonov, effectue la première sortie extravéhiculaire jamais réalisée par un homme dans l'espace, d'une durée de 12 minutes. La mission est émaillée de nombreux incidents, notamment lorsque Leonov rencontre d'énormes difficultés pour réintégrer le vaisseau, mais aussi lors du retour sur Terre, quand la cabine se perd dans une forêt épaisse et très enneigée et que l'on ne retrouve pas l'équipage avant de longues heures. Cette mission est la dernière du programme Voskhod, celui-ci étant progressivement abandonné l'année suivante au profit du programme Soyouz. Depuis le lancement de Spoutnik 1, en 1957, les États-Unis et l'Union Soviétique se livrent à une course à l'espace intense et très médiatisée car elle s'inscrit dans le contexte de la Guerre froide : chacune des deux superpuissances entend prouver la supériorité de son système politique par le biais de ses performances dans le domaine spatial. Le rôle de la propagande est particulièrement important en URSS : dans leur souci de promouvoir l'image de leur pays, les dirigeants incitent les techniciens à multiplier les "premières" spectaculaires et, ce faisant, exposent les cosmonautes à des risques plus importants que leurs collègues américains. Les défaillances et les échecs sont par ailleurs purement et simplement dissimulés. L'objectif principal du programme Voskhod s'inscrit dans cette optique plus que toute autre. Alors que le premier vol, en , emportait trois passagers - une première - le second est le théâtre de la toute première sortie extravéhiculaire. À la différence des Américains, qui ignorent tout des projets des Soviétiques et des moyens mis en œuvre, ceux-ci profitent au maximum de la politique de transparence de leurs rivaux. Ils savent notamment depuis 1963 que la NASA s'est lancée dans la conception d'un vaisseau biplace, baptisé Gemini et que celui-ci permettra à l'un de ses deux occupants de s'extraire du vaisseau.