Le château de Brest est un château fort classé monument historique depuis le situé dans le département du Finistère. Du castellum romain du à la citadelle de Vauban jusqu'à aujourd'hui, il traverse dix-sept siècles d'histoire et conserve pendant tout ce temps sa vocation originelle de forteresse militaire. Il demeure aujourd'hui un site stratégique de première importance. Sa structure n'a de cesse d'être remaniée au fil des siècles pour se prémunir contre toute attaque terrestre ou maritime. Sa composition hétéroclite est le résultat d’une adaptation continuelle de ses défenses à l'évolution des techniques de siège et de l'armement. Son architecture est donc complexe et faite de multiples rajouts. Quelques éléments des murailles romaines sont toujours visibles. Les tours Paradis conservent leur aspect médiéval avec toitures en poivrière et mâchicoulis. Dans son état actuel, le château reste avant tout caractéristique d'une architecture bastionnée, développée pour répondre à l'emploi de l'artillerie. Le contrôle de la région passant par sa possession, il suscite la convoitise du duc de Bretagne qui l'achète au vicomte de Léon en 1235. Au cours de la guerre de Cent Ans, il devient un enjeu pour les belligérants. Livré aux Anglais par Jean de Montfort, le château est assiégé à plusieurs reprises, avant d'être racheté par le duc en 1397. Occupé successivement par les Bretons, les Anglais et les Français, il est l'objet d'importants travaux pour lui garder son caractère de forteresse quasi imprenable. Les ducs , puis en 1464 le dotent d'une puissante artillerie et font construire la porte d'entrée flanquée de deux grosses tours, d'un pont-levis et d'une herse pour en défendre l'entrée. L'édification des autres tours s’achève au début du et Vauban met la dernière touche aux fortifications en 1689. En , l'armée allemande s'y installe. Après la guerre, une nouvelle préfecture maritime est édifiée dans la cour, en lieu et place des casernes détruites par les bombardements. Il accueille, depuis 1958, un musée de la Marine.
Patrick Seletto, Alexis Vienny