thumb|right|Hammam : Les Bains du harem, peinture occidentale orientaliste de J.-L. Gérôme ().
vignette|Harem en Égypte ().
Un harem (arabe : حريم, « harem » ou « gynécée ») désigne à la fois la suite de femmes (concubines ou simples « beautés ») qui entouraient un personnage important et leur lieu de résidence. Par extension, le terme est aussi utilisé pour d'autres civilisations, comme l'Égypte antique ou la Chine impériale.
Au sens oriental, « harem » est synonyme de « interdit aux hommes ». En effet, le terme dérive du mot harâm qui désigne ce qui est illicite, interdit, prohibé par la religion musulmane. Son antonyme est halâl, c'est-à-dire ce qui est permis par la religion. Les deux termes appartiennent au hudûd, catégorie de peines selon la charia qui fixe les limites entre ce qui est permis et ce qui est interdit.
Les harems étaient présents dans de nombreuses civilisations antiques. L'historienne Juliette Dumas, spécialiste de l'Empire ottoman, souligne le fait que l'Occident a «islamisé» le harem, au sens où il l'a associé aux sociétés musulmanes, alors que cette pratique précède l'islam de plusieurs milliers d'années, et que les gynécées ont existé en Europe au-delà même de la christianisation du continent.
Le discours savant orientaliste a longtemps perpétué la représentation exclusive du harem comme une sorte de prison pour les femmes. Des historiens diversifient aujourd'hui les approches du harem, qui était aussi «un espace de pouvoir féminin» ; ainsi, la mère du souverain y exerçait une puissance supérieure à celle de nombreux hommes ; le harem était également un lieu fortement hiérarchisé ; les questions de genre liées aux femmes, à l'homosexualité et l'eunuchisme dans le harem ont inspiré maintes études.
Harem dans l'Égypte antique
Les quartiers des femmes du palais du pharaon dans l'Égypte ancienne sont parfois désignés par les historiens modernes comme un harem.