Kirkouk est une ville du nord de l'Irak, capitale de la province homonyme. Aujourd'hui, elle est un des plus grands centres pétroliers de l'Irak. La ville est habitée en 2020 par près de deux millions de personnes. vignette|gauche|Vieux pont de Kirkouk en 1933. La ville, située près du Zagros entre Bagdad et Mossoul, est arrosée par la Khasa, un ruisseau saisonnier, affluent du Tigre. vignette|gauche|Caravanserail de Kirkouk en 2017. L'encyclopédiste ottoman Shamsaddin Sami, auteur du Qamus al-A’lam publié à Istanbul en 1897, décrit la démographie de Kirkouk de cette manière : « Les Kurdes représentent les trois quarts de la population. Le quart restant est composé de Turcomans, d'Arabes et autres. Y vivent également 760 juifs et 500 Assyro-Chaldéens ». Le recensement de 1957 réalisé par le gouvernement irakien présente les chiffres suivants : , et chaldéens. À partir des années 1980, le régime de Saddam Hussein s'engage dans un processus d'arabisation qui le conduit à chasser ou déplacer les populations non-arabes de Kirkouk et à y placer des Arabes du Sud de l'Irak. Ces derniers sont incités à venir s'installer en lieu et place des Kurdes contre des avantages financiers et en nature (maison, terre, etc.). Le nettoyage ethnique est d'ailleurs une visée majeure du génocide kurde perpétré par le régime irakien (génocide plus connu sous le nom d'Anfal). À la chute du régime de Saddam Hussein en 2003, de nombreux Kurdes chassés de leurs terres reviennent s'installer à Kirkouk. Depuis, les Kurdes seraient redevenus majoritaires à Kirkouk, suivis des Arabes et des minorités turkmène et chrétienne. L'histoire de Kirkouk remonte à l'antique Mésopotamie. Elle s'est développée sur le site de l'antique Arrapha, une des principales villes de l'empire néo-assyrien. Le nom de Karka remonte à l'époque hellénistique. Le tell qui recouvre son site archéologique est surmonté d'une petite mosquée, Nābi Daniel, où la tradition voit la tombe du prophète Daniel. Au début du , Kirkouk appartenait à la Perse séfévide.