thumb|upright=1.5|La connaissance des positions ennemies, de l'environnement et des effectifs disponibles sont des éléments cruciaux.
La guerre navale est le combat sur les mers et les océans. Autrefois limité à deux dimensions, la surface de la mer, et à la distance de l'horizon, le combat sur mer s'est aujourd'hui étendu aux milieux sous-marin, aérien et spatial et les portées de détection et l'allonge des armes couvrent désormais plusieurs centaines, voire milliers de kilomètres.
C'est le milieu traditionnel de la lutte sur mer. En dehors des grandes routes maritimes, la haute mer est un désert qui couvre les trois quarts de la surface du globe. En raison de cette immensité et malgré le radar, l'avion et le satellite apparu au , la surface de la mer demeure un milieu beaucoup plus difficile à surveiller que l'espace aérien. L'horizon du radar est limité par la courbure de la Terre ; les caprices de la météorologie viennent compliquer les détections. Les satellites d'observation, suivant une trajectoire fixe imposée par les lois de Kepler, ne permettent pas un pistage en temps réel.
C'est un domaine obscur et impénétrable aux ondes électromagnétiques. La lumière n'y pénètre qu'une trentaine de mètres, et les ondes radio et radar que quelques mètres. En revanche, l'eau est un excellent conducteur des vibrations acoustiques. Mais, la vitesse de propagation y est deux cent mille fois moindre que les ondes électromagnétiques dans l'atmosphère. Cette propagation subit les effets de l'hétérogénéité du milieu marin : variations de température et de pression, bruits biologiques, influence du fond, diffractions, réfractions et réflexions parasites, font que le son ne se propage pas en ligne droite et que les absorptions sont inégales et variables. La détection sous-marine est donc complexe et souvent aléatoire.
Par ses caractéristiques de rapidité et d'allonge, le fait aérien a totalement bouleversé la guerre navale. L'espace aérien est un milieu où la détection est aisée : en haute altitude, les aéronefs et les missiles sont détectables par les radars des bâtiments de surface jusqu'à plusieurs centaines de kilomètres.