Concept

Peacekeeper (missile balistique)

Résumé
Le Peacekeeper (code LGM-118A), désigné initialement sous le nom de « MX » (pour missile expérimental), était un missile balistique intercontinental (ICBM) américain à ogive nucléaire lancé depuis le sol. Mirvé, il pouvait emporter jusqu'à 10 véhicules de rentrée Mk-21, chacun transportant une ogive W87 d'environ 300 kilotonnes (20 fois la puissance de la bombe larguée sur Hiroshima). En service de 1986 à 2005, il a été déployé sur la Francis E. Warren Air Force Base, dans le Wyoming, à 50 exemplaires (sur un total de 102 construits). Résultat d'un long processus de développement commencé dans les années 1970, le Peacekeeper se voulait le pendant américain aux SS-18 soviétiques. Le mode de stockage le plus à même d'assurer sa capacité de survie à une attaque surprise est cependant resté un problème irrésolu. Parmi les nombreuses solutions proposées la dernière étudiée fut d'en déployer 50 sur des trains à bord de wagon de garnison Peacekeeper, mais la fin de la guerre froide conduit à l'abandon du projet en 1992. Selon les termes du traité START II, les Peacekeeper devaient être désactivés, laissant le LGM-30 Minuteman comme seul ICBM lancé depuis le sol de l'arsenal américain. Bien que START II ne soit jamais entré en vigueur, le dernier Peacekeeper a été retiré du service le , entre autres pour n'avoir jamais atteint la portée prévue. Plusieurs exemplaires ont été depuis convertis en fusées Minotaur IV, dont le premier tir a eu lieu en 2010, et 250 des 500 ogives W87/Mk-21 qui les équipaient ont été transférés sur des missiles Minuteman III. À la fin des années 1950, l'introduction des missiles balistiques intercontinentaux (ICBM pour InterContinental Ballistic Missile), s'ils ne bouleversèrent pas, si ce n'est en apparence (missile gap), les rapports de force, furent néanmoins une révolution dans l'histoire de l'armement stratégique. Dans un premier temps, le Strategic Air Command de l'US Air Force, dépendait toujours de ses bombardiers pour attaquer les cibles durcies de l'URSS et considérait ses silos à missiles Atlas-F et Titan I comme une force dissuadant d'une attaque contre ses avions.
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