Résumé
Beauveria bassiana, anciennement Tritirachium shiotae, est une espèce de champignons cosmopolites qui croît dans les sols et provoque des maladies chez divers insectes, en se comportant comme un parasite. Il représente la forme reproductrice asexuée (anamorphe) du champignon Cordyceps bassiana. Cette dernière forme (téléomorphe) reproductrice sexuée fut mise en évidence en 2001. Il a été décrit pour la première fois en 1835 par Agostino Bassi, d'où son nom, après avoir reconnu en lui l'agent du « mal de segno » (la muscardine du ver à soie). Ce champignon est lui-même parasité par un autre champignon de la même classe des Sordariomycetes, Syspastospora parasitica. La maladie causée par ce champignon est la « muscardine blanche », qui touche certains insectes. Lorsque les spores entrent en contact avec le corps de l'hôte, elles germent sur celui-ci et pénètrent l'intérieur du corps, tuant finalement l'insecte en l'utilisant comme source de nourriture. Une moisissure blanche se développe sur le cadavre, produisant de nouvelles spores. L'insecte contaminé véhicule le champignon lors de son déplacement jusqu'à sa mort. Ce champignon peut infecter les humains et d'autres mammifères, quoique les cas semblent assez rares. Le premier cas documenté d'infection humaine par B. bassiana est un cas de kératite rapporté par Sachs et al. (1985). Ces auteurs notent que les antibiotiques et les stéroïdes, donnés auparavant en traitement au patient, sont soupçonnés de contribuer à la croissance des fungi et d'aggraver leur virulence (de même que les produits corticostéroïdes, qui en plus rendent pathogéniques les fungi saprophytiques). Pour ce qui concerne l'œil, Ishibashi et al. (2009), induisant des infections de la cornée chez des lapins avec Beauveria bassiana et Candida albicans respectivement, trouvent que B. bassiana est nettement moins virulent que C. albicans. Un deuxième cas d'infection humaine par Beauveria, cette fois touchant foie, vésicule biliaire et poumons, est décrit en 2002, avec une hésitation pour le fungus responsable entre une souche dégénérée de B.
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