thumb|Périphyton sur la coquille d'un bivalve (Anodonta anatina, une moule d'eau douce). thumb|right|Périphyton encroutant (roche biogénique en cours de formation).Lieu : Sèvre niortaise. Le périphyton, aussi appelé, par emprunt à l’allemand, aufwuchs, est un biofilm phototrophe constitué d'un mélange complexe d'algues, de cyanobactéries, de champignons et microbes hétérotrophes et de détritus. Il participe au phénomène d'encrassement biologique. Là où il est présent, il est une des bases des chaines alimentaires et réseaux trophiques subaquatiques, et conditionne notamment la richesse en invertébrés (et notamment en macroinvertébrés benthiques, . Dans certains contextes, un périphyton biominéralisant et encroutant peut conduire à la production d'une roche dite biogénique (tuf calcaire). Le périphyton est plus ou moins attaché à des surfaces immergées dans la plupart des écosystèmes aquatiques. Ces surfaces peuvent être inertes (roches, bois morts, béton...), bioconstruites (coquillages), ou vivante végétales ou animales et éventuellement poreuses et filtrantes (éponge). Bien que discrets, les périphytons ont des fonctions écosystémiques importantes pour d'autres espèces et pour la biosphère : Ils sont des sources de nourriture, par exemple pour les invertébrés aquatiques, les têtards, et certains poissons et leurs larves ; ils produisent de l'oxygène ; ils créent du sol ou du sédiment (via leur nécromasse) ; ils forment et entretiennent un substrat de vie pour d'autres espèces. En colonisant certains écotones ils contribuent aussi à « fixer » la pellicule superficielle des sols humides ou des sédiments (constamment immergés ou périodiquement exondés dans le cas de certaines vases), face à l'érosion éolienne ou hydrique, et face au courant sous l'eau). De plus, couvrant au total d'immenses surfaces, ce sont aussi de discrets puits de carbone (et puits de phosphore selon une étude de 2006 sur la déseutrophisation des Everglades).
Kristin Schirmer, Ahmed Tlili, Renata Behra
,