L'avulsion, ou transgression de rivière, est l'abandon d'un lit de rivière au profit d'un nouveau tracé. Cela désigne également par ce biais la . Cela peut survenir à la suite d'un effondrement provoquant de nouvelles pentes. Ce phénomène correspond souvent à une reprise d'alluvions. Par exemple, lors de la formation des méandres, de tresses dans un cours d'eau en méandres et/ou « en tresses », ou lors de la formation d’îlots ou d'embâcles, ou encore à la suite des travaux de barrages des familles de castors, les alluvions bloquent un bras qui devient alors un bras-mort, la rivière ayant formé un autre passage. Les grands phénomènes d'avulsion étaient plus fréquents aux temps préhistoriques et on en connaît beaucoup de témoignages paléohydrologiques. Ils sont devenus rares dans les pays qui ont fortement aménagé leur système fluvial, mais en France il peut notamment être observé sur la Loire, pour cette raison souvent qualifiée de « dernier fleuve sauvage ». Les avulsions se produisent principalement lors de crues, qui brisent les berges du lit. Cela peut parfois arriver lors d'un effondrement, par exemple lors de l'affaissement de la plaine d'Alsace, le Rhin a modifié son cheminement. Les avulsions se produisent en particulier dans des zones à débit lent, où l'eau peut brusquement sortir de son lit si le courant ou les sédiments augmentent. Deux paramètres liés à l’activité humaine augmentent le risque d’avulsion : les modifications des terrains proches des cours d’eau (favorisant la production de sédiments) et l'élévation du niveau de la mer due au dérèglement climatique. Ce phénomène de est l'un de ceux qui expliquent la géomorphologie des zones alluviales. Il participe de la dynamique normale et naturelle d'un cours d'eau de plaine, et semble être la cause la plus courante de formation de styles de cours d'eau à anabranches (l'avulsion creuse des brèches dans les berges et autres levées, excave de nouveaux chenaux en plaine alluviale et en rouvre d'anciens qui étaient abandonnés).