Christian Gottfried Ehrenberg ( – ) est un naturaliste et zoologiste allemand, spécialiste en anatomie comparée et en microscopie. Fils d'un juge, Ehrenberg naît à Delitzsch, près de Leipzig. Il étudie d'abord la théologie puis la médecine et les sciences naturelles à Berlin où il devient un ami du fameux explorateur Alexander von Humboldt à Berlin et de Wilhelm Hemprich. En 1818, il complète sa dissertation doctorale sur un champignon, Sylvae mycologicae Berolinenses. De 1820 à 1825, pendant une expédition scientifique au Moyen-Orient, avec Hemprich, il collecte des centaines de spécimens de plantes et d'animaux. Il visite certaines régions de l'Égypte, le désert de Libye, la vallée du Nil et la côte nord de la mer Rouge où il étudie plus spécialement les coraux. Il poursuit ces voyages par la Syrie, l'Arabie et l'Abyssinie. Certains résultats de ces voyages et d'importantes compilations d'échantillons sont rapportés par Humboldt en 1826. À son retour, Ehrenberg publie plusieurs articles sur les insectes et les coraux ainsi que deux volumes Symbolae physicae (1828-1834), avec son défunt ami Hemprich, où certaines particularités de mammifères et d'oiseaux sont reportées. D'autres communications sont adressées aux sociétés savantes. Parmi les espèces collectées, ils tuèrent deux oiseaux d’une espèce inconnue qu’ils appelèrent Ibis comatus (« ibis poilu »). En mémoire de son ami défunt, Ehrenberg décida de remplacer ce nom par Ibis hemprichi en 1832. Cependant, la description s’avéra invalide, nomem nudus. En 1829, il accompagne Humboldt de la Russie de l'Est à la frontière chinoise. Revenu en Allemagne, il se concentre sur l'étude des organismes microscopiques qui, jusqu'à présent, n'avaient jamais été étudiés systématiquement. Ehrenberg forge en 1838 le mot bactérie, en latin scientifique bacterium. Pendant près de 30 ans, Ehrenberg examine des échantillons d'eau, de sol, de sédiments et de roches, ce qui lui permet de décrire plusieurs centaines de nouvelles espèces, entre autres des flagellés tels que les Euglena, des ciliés : Paramecium aurelia et Paramecium caudatum et un grand nombre de minuscules fossiles, qu'il décrit dans près de 400 publications.
Alfred Johny Wüest, Martin Schmid