vignette|redresse=1|Vestiges du Septizonium de Rome, vers 1580. Un nymphée (en grec ancien : νυμφαιον, nymphaion ; en latin : nymphaeum) est un bassin recevant une source considérée à l'origine comme sacrée. Elle devient une fontaine publique monumentale dans la Rome antique, où elle se distingue de la « fontaine à bouche » qui n'a pas de dimension décorative. vignette|Ex-voto trouvé à Aquis Segeste, portant l'inscription : AVG. DEAE SEGETAE T. MARIUS PRISCINUS V.S.L.M. EFFICIENDVM CVRAVIT MARIA SACRA FIL. À l'origine, c'est un sanctuaire dédié aux nymphes. Les nymphes étaient des créatures mythologiques subalternes associées aux sources, aux bois, aux montagnes et autres éléments naturels. À cette époque, le nymphée prenait généralement la forme d'une grotte naturelle ou artificielle (dans ce cas construite et ornée d'un décor de rocailles) abritant une source. Plus tard, mais toujours dans un contexte cultuel, le nymphée désigne spécifiquement le bassin accueillant une source sacrée, localisé dans une construction appelée le sanctuaire de source et associée ou non à un nemeton pour le monde celte ou un fanum pour le monde romain. Ces établissements se développent souvent autour d'une source présentant des qualités thérapeutiques. Ces nymphées reçoivent fréquemment des offrandes votives ou des ex-votos de formes diverses dont au moins un élément rappelle le souhait de la personne qui l'offre. Ces offrandes peuvent nous renseigner sur le site lui-même. Ainsi dans le nymphée polylobé de la ville d'eau antique Aquis Segeste, dont l'eau était ferrugineuse (la source a depuis été comblée), on a retrouvé un ex-voto fait d'une plaque de marbre gravée, dont le texte indiquait le nom de la divinité remerciée, ce qui a permis de clore le long débat sur la double question à la fois de la localisation de lAquis Segeste sénone et sur la forme à donner au nom de la ville, qui avait agité les spécialistes de la question pendant plus de cent cinquante ans. vignette|Restitution du nymphée de Laodicée du Lycos.