vignette|upright=0.8|Affiche de propagande de 1940 commémorant le 2600 anniversaire de la fondation mythique de l'empire par l'empereur Jinmu. Cet article retrace l'histoire du Japon impérial pendant la première partie de l'ère Shōwa (entre 1926 et 1945) et en décrit l'expansionnisme sur la zone de la « Sphère de coprospérité de la Grande Asie orientale ». Mis en œuvre dès l'ère Meiji et poursuivi durant l'ère Taishō, l'expansionnisme japonais s'intensifia durant l'ère Shōwa, jusqu'à aboutir à une guerre ouverte dans l'ensemble de l'Asie. La défaite militaire du Japon en 1945 mit un terme à son expansionnisme militaire. Trésor impérial du Japon Comme l'a fait remarquer Noémi Godefroy, maîtresse de Conférences à l'Inalco, la politique coloniale mise en place à l'occasion de l'annexion et de la prise de contrôle de l'île de Hokkaidō, notamment à partir des années 1870, disposa d'un « caractère pionnier » dont l’analyse peut dans une certaine mesure s’avérer utile à la compréhension de la politique extérieure japonaise qui suivra la Restauration de Meiji. Plus tard, ulcérés par le traitement accordé à leur nation par les puissances occidentales lors du traité de Versailles et opposés au Traité naval de Washington et au Traité naval de Londres, de nombreux politiciens et militaires japonais comme Ikki Kita, Sadao Araki et Fumimaro Konoe réactualisèrent la doctrine du hakkō ichi'u (les huit coins du monde sous un seul toit) et mirent en place une idéologie fondée sur la supériorité de la race nipponne et son droit à dominer l'Asie. Cette idéologie présentait le Japon comme le centre du monde et prenait assise sur l'institution impériale et l'empereur, considéré comme le descendant de la déesse Amaterasu Omikami. Il est à noter que dans le même temps, l'impérialisme japonais s'appuya sur la thèse alors prédominante en anthropologie physique selon laquelle les Japonais partageaient, en tant que peuple asiatique métissé, des origines communes (notamment avec les Coréens), justifiant ainsi une politique annexionniste dans le but de réunir ce qui s'apparentait à « un seul et unique peuple ».