vignette|400px|Tableau de la Vénus d'Urbin. Titien, 1538. Huile sur toile, 119 x 165 cm. Musée des Offices.
Un canon dans le domaine des arts visuels, ou canon esthétique, est une règle de proportions des dimensions des membres permettant d'obtenir une beauté idéale en sculpture et en peinture. Par extension, on désigne par canon de beauté les caractères considérés comme constituant la beauté à une époque et dans un lieu donné.
La beauté s'oppose à la laideur. Selon les cultures et les époques, on définit plus l'un ou l'autre. Dans les époques et les régions qui ont produit des critères positifs stricts de beauté corporelle humaine, mais aussi, souvent, animale, en particulier chevaline et de nos jours, canine et féline, la beauté est une, et la laideur est diverse. Si, au contraire, en ne désignant que la laideur et la difformité, on ne donne pour la beauté que des critères négatifs, ses formes peuvent être beaucoup plus variées.
On appelle canon (la règle), ou nombre d'or, d'après un livre perdu du sculpteur grec ancien Polyclète, l'ensemble des critères de proportions des membres qui définissent la beauté en Europe à certaines époques. Il déterminera les Beaux-arts, à partir du , dans les réglementations artistiques.
Le critère s'applique en premier lieu à la représentation des corps, qu'on peut beaucoup plus facilement rapprocher d'un idéal abstrait, par la peinture, la sculpture et, à l'époque moderne, par la retouche photographique. Il s'applique par généralisation aux êtres vivants que l'on peut sélectionner et modifier par le maquillage et la chirurgie esthétique. Il n'est jamais unique.
Quelquefois, on trouve des critères variant selon les catégories sociales, en plus du genre. Il y a des types. En France au on dira beau type aristocratique ou populaire, ou d'Italien. On peut rencontrer un beau vieillard, alors que, dans la même culture, la beauté idéale est éternellement jeune. Il faut supposer, dans ce cas, que le canon de beauté est moins tyrannique ou que la société est plus rigoureusement divisée.