redresse|vignette|Hermès ithyphallique de Sifnos, v. 520 AEC (musée national archéologique d'Athènes).
Dans l'Antiquité gréco-latine, le phallus désigne une représentation figurée de l'organe sexuel masculin en érection.
Il s'agit également d'un concept de psychanalyse.
L'image principale des Feux divins est le phallus. Elle a deux origines : la flamme qui se dresse et la sexualisation de la production du feu par frottement dans laquelle l'un des deux morceaux de bois est assimilé au sexe masculin et l'autre au sexe féminin. Ernst Krause considère ainsi les dieux phalliques dans leur ensemble comme d'anciens Feux divins. Il mentionne notamment les dieux grecs et romains Hermès, Pan, Priape, Liber Pater et Dionysos. L'exemple typique de cette image est le phallus du temple de Vesta. Il représente la tarière (trúpanon) servant à produire le feu dans le « foyer ».
Phallisme
Des sculptures préhistoriques évoquent aussi des formes phalliques ou de sexe féminin, de même que des gravures ou dessins dont l'interprétation est souvent incertaine, pour les formes les plus stylisées.
Certains auteurs ont vu dans les menhirs une forme phallique.
J.F. Pérol identifie la Peyre Queillade, en Corrèze, comme étant un phallus.
C'était aux temps mégalithiques, à ne pas confondre avec la protohistoire celtique.
César, dans De Bello Gallico considère que ce sont des représentations viriles du dieu Mercure (ou Hermes), représenté sous forme de phallus.
Après la conquête de la Gaule, et sous l'influence grandissante des Romains, le culte du phallus et donc de Priape entra dans la sphère gauloise.
vignette|Dessin mural à Pompéi : Mercure ithyphallique.
Des formes explicitement phalliques sont fréquentes dans les civilisations grecque, étrusque et romaine dans lesquelles les Anciens rendaient des cultes à ces effigies, avec des rituels liés à la fertilité, et par exemple au culte de divinités telles que Déméter/Cérès, Priape et Dionysos/Bacchus. On peut citer des cultes publics, comme les Phallophories en Grèce, au cours desquels des phallus géants, entourés d'offrandes, étaient portés en procession.