Raoul Charles Magrin-Vernerey, plus connu sous le pseudonyme de Ralph Monclar (), est un officier général français parmi les plus décorés (Grand-croix de la Légion d'honneur, croix de la Libération, médaille militaire, 7 fois blessé, 20 citations dont 15 à l'ordre de l'armée - près de 10 citations étrangères à l'instar de la Silver star, la Croix du mérite britannique ou encore la Croix de guerre norvégienne) qui s’est illustré durant les deux conflits mondiaux, et particulièrement dans les rangs des Forces françaises libres. Il est l'un des premiers officiers supérieurs à répondre à l'appel du 18 juin. Il commanda le bataillon français de l'ONU pendant la guerre de Corée. Raoul Magrin-Vernerey est le fils d'Anna Magrin, fille de Martial Antoine Magrin et de Marie Élise Vernerey. Sa mère est institutrice en poste à Vienne et elle lui donne naissance à Budapest. Un comte hongrois veille d'abord à son éducation, puis il est élevé par sa grand-mère maternelle à Laviron, dans le Haut-Doubs. Après des études au lycée Victor-Hugo de Besançon et au petit séminaire d'Ornans, il a seize ans lorsqu'il se présente pour s'engager dans la Légion étrangère. En raison de son jeune âge, il n'est pas admis et reprend ses études et entre à Saint-Cyr en 1912, il en sort en 1914 avec la promotion de Montmirail, et le grade de sous-lieutenant. Le 5 août 1914, il rejoint le régiment d'infanterie , il combat au sein de ce régiment et au sein du 260 et termine la guerre avec le grade de capitaine, chevalier de la Légion d'honneur et titulaire de 11 citations. Blessé sept fois et réformé avec une invalidité de 90% : cuisse fracturée par balle, bras droit brisé par l'explosion d'une grenade, deux blessures à la tête imposant deux trépanations, les yeux brûlés par des gaz. Après l'armistice du 11 novembre 1918, mis à la disposition du commandant en chef des armées alliées en Orient, il rejoint l’état-major comme chef du au début de 1919. Il est alors administré par le régiment de tirailleurs marocains (RTM).