Concept

Taille-douce

Résumé
La taille-douce est l'ensemble des procédés de gravure en creux sur une plaque de métal. Elle s'oppose à la taille d'épargne. Dans la première, l'encre se dépose dans les creux, tandis que dans la seconde, l'encre est appliquée en surface. L'impression de la plaque de métal se fait sur une presse à taille-douce. Au sens premier, la taille-douce fait référence à la gravure au burin, héritée des orfèvres. Par extension, la taille-douce s'est ensuite vue désigner tous les procédés de gravure en creux sur métal. De par l'importance des supports de cuivre dans la taille-douce, le terme se confond avec celui de chalcographie (gravure sur cuivre). En 1797 est créé le département de la Chalcographie du Louvre, rattaché aujourd'hui au département des arts graphiques du musée du Louvre. Néanmoins, la taille-douce se pratique également sur d'autres métaux, tels que le zinc ou le laiton. Les procédés de gravure en taille-douce sont généralement divisés en deux catégories : La taille directe, lorsque l'artisan grave directement la plaque de métal : gravure au burin, gravure à la pointe sèche, pointillé, manière noire. La taille indirecte, lorsque la gravure résulte de la morsure d'un acide : eau-forte, gravure au lavis, aquatinte, vernis mou, manière de crayon. Maso Finiguerra (1426-1464), orfèvre et graveur florentin qui s'est distingué par son usage du niellage, serait l'inventeur du principe de la taille-douce, par le contrôle de son travail de gravure lors du transfert de noir de fumée sur un tissu. La taille-douce voit son essor lié à l'imprimerie et à l'utilisation du papier. Dès 1488, Michelet Topie de Pymont, actif à Lyon, imprime un Voyage de Breydenbach qui, pour la première fois en France, est illustré de gravures en taille-douce. Au , la gravure en taille-douce rencontra un immense succès auprès des graveurs et imprimeurs d'images ou de livres illustrés. Elle fut aussi très populaire pour illustrer un accessoire de mode très en vogue, l'écran à main qui servait aux dames pour se prémunir le visage de la chaleur trop vive des feux de cheminée.
À propos de ce résultat
Cette page est générée automatiquement et peut contenir des informations qui ne sont pas correctes, complètes, à jour ou pertinentes par rapport à votre recherche. Il en va de même pour toutes les autres pages de ce site. Veillez à vérifier les informations auprès des sources officielles de l'EPFL.