Le terme Black Power a été lancé par Stokely Carmichael, du Student Nonviolent Coordinating Committee (SNCC) en 1966 et recouvrait la position de divers mouvements politiques, culturels et sociaux noirs aux États-Unis, actifs principalement dans les années 1960 et les années 1970, qui luttaient contre la ségrégation raciale.
L'expression existait auparavant, la première trace de celle-ci ayant été découverte chez Richard Wright, qui intitula en 1954 un livre Black Power. Le Black Power devint mondialement connu aux Jeux olympiques d'été de 1968, lorsque deux athlètes noirs des États-Unis, Tommie Smith et John Carlos, levèrent le poing en l'air selon la salutation des Black Panthers, Power to the People. Ils furent exclus des Jeux olympiques à vie par le CIO.
Contemporain du Mouvement américain des droits civiques représenté, entre autres, par Martin Luther King, le concept de Black Power tend à désigner des mouvements plus radicaux, bien que le terme puisse désigner un ensemble de groupes très disparates dans leur nature, leurs objectifs et leurs moyens d'action. En , la National Black Political Convention, réunie à Gary, ville sinistrée et ghetto noir près de Chicago, exclut tout Blanc de ses rangs, suscitant les critiques de Roy Wilkins de la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP).
Parmi les mouvements politiques pouvant être recouverts par ce terme, on peut citer les Black Muslims, le Congress of Racial Equality, le Student Nonviolent Coordinating Committee (SNCC) et les Black Panthers. Pour ces derniers, le Black Power recouvre essentiellement une modalité d'organisation non-mixte, qui n'occulte en rien la nécessité d'unir tous les groupes du prolétariat, quelle que soit leur couleur, dans le cadre d'une lutte des classes.
Des mouvements similaires existaient dès le début du au moins, avec par exemple l' qui devint l'aile noire du Parti communiste des États-Unis d'Amérique.
Son pendant dans le domaine littéraire et artistique est le Black Arts Movement.