alt=Un tag à Grenoble clame « Misandrie ».|vignette|Un tag à Grenoble où on lit « Misandrie ».
La misandrie (du grec ancien / mîsos (« haine ») et / anếr (« homme ») est un terme désignant un sentiment de mépris ou d'hostilité à l'égard des hommes. Ce terme est sémantiquement le correspondant inverse de celui de misogynie (sentiment de mépris ou d'hostilité à l'égard des femmes).
Le terme « misanthropie » vient du mot grec de même sens « misanthrôpia », formé avec le mot grec « anthrôpos », qui signifie « homme » au sens d'être humain. Les auteurs du néologisme « misandrie » ont formé ce terme avec le radical (ἀνδρ-) du mot grec signifiant « être humain masculin ».
Le dictionnaire d'Oxford situe la naissance du néologisme vers la fin du . Toutefois, pour certains auteurs, « misandry » ne serait apparu dans les suppléments de l'Oxford English Dictionary qu'à la fin du . En 1909, le Century Dictionary (publié à New York) publie dans un supplément consacré au nouveau vocabulaire la définition suivante : . En France, le Grand Robert en situe l'apparition vers 1970. Il remplace dans ce dictionnaire à cette date le mot androphobie, qui était jusqu'alors utilisé. Pour certains auteurs, ce dernier terme définit désormais la peur des hommes en tant que phobie morbide et non plus le mépris du genre masculin en tant qu'attitude sexiste.
D'après David D. Gilmore, le terme de « misandrie » serait un équivalent de « misogynie » pour définir la haine des hommes, mais il serait utilisé trop peu couramment pour en être le parfait lemme. Il lui préfère le néologisme « viriphobia » (néologisme hybride, mêlant le mot latin vir et le grec phobos), que Gilmore a lui-même inventé en 1997, et qui selon lui serait plus à même d'englober à la fois la haine et la peur de la masculinité hétérosexuelle, telles qu'exposées dans les ouvrages d'Andrea Dworkin, militante féministe radicale, ou des universitaires spécialisés sur les études de genre comme Raewyn Connell ou . Les idées d'Andrea Dworkin ont été également qualifiées d'« anti-mâle », notamment par la journaliste conservatrice et libertarienne Cathy Young.