Trois petites liturgies de la présence divine est une œuvre d'Olivier Messiaen pour chœur de femmes, piano, ondes Martenot et orchestre sans vents, en trois mouvements, sur un poème écrit par le compositeur.
Elle fut commandée par Denise Tual pour les Concerts de la Pléiade et composée pendant la Seconde Guerre mondiale, du au .
L'œuvre fut créée aux Concerts de la Pléiade à Paris, salle de l'ancien Conservatoire, le par Ginette Martenot (ondes Martenot), Yvonne Loriod (piano), la chorale Yvonne Gouverné et l'orchestre de la Société des concerts du Conservatoire sous la direction de Roger Désormière.
Le public de la salle était prestigieux : Arthur Honegger, Georges Auric, Francis Poulenc, Henri Sauguet, Roland-Manuel, André Jolivet, Claude Delvincourt, Lazare Lévy, Daniel-Lesur, Irène Joachim, Maurice Gendron, Jean Wiener, Georges Braque, Paul Éluard, Pierre Reverdy, Pierre Boulez, Serge Nigg, Pierre Henry étaient présents dans la salle.
Selon Claude Rostand, les petites liturgies déchaînèrent deux cataractes contraires, l'une d'enthousiasme délirant; l'autre, de fureur allant de l'ironie à l'insulte la plus violente, et confondant l'homme et l'oeuvre en une même invective. Toujours selon Rostand, il s'agitait d'une frénésie dont la fin de l'Occupation de la France par l'Allemagne était en partie responsable et que l'on n'avait plus connue depuis l'époque héroïque de Stravinsky, avec « un Messiaen à la fois encensé et crucifié ».
Célesta, Vibraphone, Percussions comprenant Maracas, petit tam-tam ou Cymbale chinoise, grand tam-tam (3 exécutants), chœur de 36 voix de femmes à l'unisson, piano solo, Onde Martenot solo, orchestre à cordes (8 premiers violons, 8 seconds violons, 6 altos, 6 violoncelles et 4 contrebasses).
Les paroles chantées évoquent la présence de Dieu, en lui-même, en nous et en toutes choses, d'où le titre de l'œuvre. La pièce, appréciée du public, fut accueillie plus tièdement par la critique, peut-être à cause de la grande liberté musicale prise par Messiaen sur un sujet religieux.
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