thumb|350 px|Le verset du Chema Israël, ponctué, cantillé et magnifié selon les règles de la Massorah. Les lettres Ayin et Dalet, plus grandes que les autres caractères, forment le mot 'Ed (« témoin »).
Chemaʿ Yisrā'ël (hébreu : שמע ישראל, « Écoute, Israël ») est l'incipit du verset 6:4 du Deutéronome, Chemaʿ Yisrā'ēl YHWH elohāynu YHWH eḥāḏ (« Écoute Israël, l’Éternel [est] notre Dieu, l’Éternel [est] un »), duquel découlent les conceptions théoriques et applications pratiques fondamentales des religions israélites telles que celles des samaritains, des juifs karaïtes et des juifs rabbiniques.
Le Chema Israël s'insère dans un long sermon prononcé par Moïse aux enfants d'Israël peu avant sa mort et rapporté dans le livre du Deutéronome au chapitre 6. Énoncé après la seconde version du Décalogue, il constitue le fondement du message mosaïque : le Dieu d'Israël est Un.
Le premier mot du verset 4, chema, "écoute", se termine par la lettre ayin qui, dans les éditions traditionnelles de ce verset, est plus grande que les autres lettres du texte. Il en est de même pour la dernière lettre du dernier mot de ce même verset, eḥāD, "un ou unique", le daleth. Lorsqu’on joint ces deux lettres, le ayin et le daleth, on obtient le mot ’Èd, "témoin". Israël est le témoin dans ce monde de l’unicité de son Seigneur, YHWH, mot non prononcé par les juifs par déférence et profond respect de Dieu, et transcrit en français par Yahvé.
La section Deutéronome 6:5-9 qui fait immédiatement suite au chema et constitue avec lui la parasha chema mais est aussi appelée isolément parasha vèahavta en est aussi le premier commentaire. Elle expose en effet ses modalités théoriques et pratiques, prescrivant de le réaliser dans l'amour de Dieu, de le méditer en tout lieu et à toute heure, de le transmettre à ses enfants et de s'en faire un signe sur la main, entre les yeux et aux linteaux des portes et portails.
La section Deutéronome 11:13-21 ou parasha vehaya reprend le message de la parasha chema en la paraphrasant et en l'amplifiant.