Maurice Chappaz, né à Lausanne le et mort à Martigny le , est un écrivain et poète suisse.
Né en 1916, Maurice Chappaz passe son enfance entre Martigny et l'abbaye du Châble, dans le canton suisse du Valais. Issu d'une famille d'avocats et de notaires, neveu du conseiller d'État valaisan Maurice Troillet, il fait ses études au collège de l'abbaye de Saint-Maurice, puis il s'inscrit à la Faculté de droit de l'Université de Lausanne, mais la quitte bientôt pour s'inscrire à la Faculté des lettres de l'Université de Genève, qu'il quitte également au bout de quelques mois.
Convaincu que seule la création peut lui enseigner la littérature, Maurice Chappaz publie, sous le pseudonyme de Pierre, son premier texte : Un homme qui vivait couché sur un banc, en décembre 1939, à l'occasion d'un concours organisé par la revue Suisse Romande. Il reçoit les encouragements de Charles-Ferdinand Ramuz et de Gustave Roud. Une importante amitié doublée d'une correspondance commence ainsi entre ce dernier et Chappaz, qui ne s'arrêtera qu'avec la mort de Roud.
Mais dès l'été 1940, la guerre interrompt sa disponibilité. Il est alors amené à parcourir les frontières suisses et publie dans la revue Lettres Lettres plusieurs textes qui formeront en 1944 Les Grandes Journées de Printemps, saluées par Paul Éluard. En 1942, il rencontre S. Corinna Bille, qu'il épousera en 1947 et avec qui il aura trois enfants, Blaise, Achille et Marie-Noëlle. Après le décès de Corinna en 1979, il se remariera, en 1992, avec Michène Caussignac, veuve de l'écrivain Lorenzo Pestelli.
Après la guerre, Maurice Chappaz voyage en Europe. Sans profession régulière et désirant consacrer son temps à l'écriture, Chappaz est correspondant occasionnel pour la presse (collaboration régulière à la revue Treize Étoiles entre 1960 et 1980) et parallèlement gère le domaine viticole de son oncle en Valais. Traversant une grave crise personnelle, il multiplie les errances et les questions, et s'essaye à plusieurs métiers, travaillant notamment comme ouvrier sur le chantier de la Grande Dixence, expérience dont il tirera un livre.