La Côte des Mosquitos (en espagnol : Costa de Mosquitos), aussi appelée La Mosquitia, est une région située pour sa plus grande partie sur le littoral est du Nicaragua ainsi que sur le littoral nord-est du Honduras. Elle comptait au parmi les repaires de corsaires, pirates et flibustiers, huguenots ou puritains.
Sa partie hondurienne est une région de forêt humide, fortement sous-développée, avec peu de routes. Divers indiens Mosquitos y habitent, tels les et les . La réserve de la biosphère Río Plátano se trouve dans cette région.
La région de la Côte des Mosquitos fut, à partir de 1661, le siège d'un royaume indigène, connu parfois sous le nom de . Celui-ci se plaça dès 1668 (ou 1678) sous le protectorat de l'Angleterre, puis la Grande-Bretagne, qui ne s'exerça toutefois que de manière relativement informelle et intermittente jusqu'au milieu du .
La région passe ensuite sous le contrôle de la Nouvelle-Espagne. En 1821, la région est intégrée au Mexique. En 1823, à la chute de l'Empire mexicain, la région prend son indépendance avec comme capitale Bluefields, bien que le dernier roi miskito fut couronné à Belize.
La région ayant depuis 1650 un roi à sa tête, le prince Clarence, George III, reprend le titre de roi. Celui-ci signe une alliance avec les Britanniques qui détiennent alors Belize, qui porte à l'époque le nom de Honduras britannique.
Robert Charles Frederic, qui lui succède, donne concession aux négociants jamaïcains William Hodgson et Samuel Shepherd. Ce dernier se lie avec Don George Stiepel, un ancien soldat, qui développe en 1832 le commerce du café avec la Grande-Bretagne, via les ports du Chili.thumb|Vue satellite d'une partie de la Mosquitia.En 1848, les Mosquitos s'emparèrent de la ville nicaraguayenne de San Juan del Norte (Greytown) avec l'aide des Britanniques, ce qui faillit entraîner l'intervention des États-Unis. Cette crise dura jusqu'en 1850, date de la signature du Traité Clayton–Bulwer.
Mais les tensions entre les républiques du Nicaragua et du Honduras ne s'apaisent pas.